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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté 1915-1927 - Notre première pension de vieillesse 1928-1951 - Augmentation des demandes 1952-1967 - Réduction de la pauvreté 1968-1989 - Toucher davantage de Canadiens 1990-2000 - Les pensions sur de bonnes assises Depuis 2000 - Un avenir assuré

1867-1914 - Vieillesse et pauvreté

La politique

ANC - Détail de C004256Vieille femme avec enfants - Toronto (Ont.) v. 1900 (photo : William, James).

Les programmes de pensions pour les personnes âgées et les personnes handicapées furent mis en place au Canada plus tard que dans de nombreux pays de l'Europe de l'Ouest. Plusieurs facteurs contribuèrent au rythme plutôt lent de la transition.

Il faut d'abord tenir compte du fait que l'industrialisation du Canada s'est faite plus tardivement qu'en Europe. Ce n'est que vers la fin du 19e siècle, avec la multiplication des manufactures, que les gens de la campagne commencèrent à migrer en masse vers les centres urbains. Il a donc fallu plus de temps pour qu'émergent au sein de la société canadienne les problèmes sociaux engendrés par le déclin du mode de vie agricole traditionnel (en particulier celui des pauvres âgés ou handicapés).

La nature même de la Constitution du Canada a aussi contribué à la lenteur du processus d'élaboration des programmes nationaux de pensions. La Loi constitutionnelle, telle que consacrée dans l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867 décrivait, aux articles 91 et 92 respectivement, les pouvoirs des gouvernements fédéral et provinciaux. À cette époque, les provinces détenaient le pouvoir d'instaurer des politiques d'aide sociale. Au 19e siècle, l'administration des œuvres de bienfaisance et de charité se faisait aux niveaux provincial et local (sous la supervision de la province). Alors que le problème des personnes âgées et pauvres devenait un enjeu politique national au début du 20e siècle, les gouvernements fédéral et provinciaux devaient tous les deux tenir compte des pouvoirs qui leur étaient conférés par la Loi constitutionnelle de 1867.

En plus de la question constitutionnelle de la répartition des pouvoirs entre les gouvernements fédéral et provinciaux, le gouvernement fédéral a dû relever son propre défi en adoptant la Loi relative aux rentes sur l'État en 1908. Cette loi représentait le premier programme national d'aide aux personnes âgées. Le Canada commençait à peine à faire face aux graves problèmes sociaux résultant de l'industrialisation et de l'urbanisation de sorte que la fonction publique du pays n'était pas suffisamment importante ni suffisamment préparée pour relever ces défis.

L'établissement et l'administration de tout programme national de pension serait une entreprise d'envergure pour le gouvernement fédéral. De nombreux parlementaires pensaient encore que l'aide aux personnes âgées relevait du domaine privé, ce qui rendait la tâche plus difficile. Le peu d'employés et de ressources qui existaient à l'époque n'a pas servi à cette cause.

Ni les programmes d'aide sociale provinciaux, ni le programme fédéral créé par la Loi relative aux rentes sur l'État de 1908 ne visaient les Autochtones du Canada. Selon le paragraphe 91(24) de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, la responsabilité de gouverner les Premières nations était conférée au gouvernement fédéral. Les Autochtones étaient régis par l'Acte des Indiens de 1876, qui établissait un système différent d'aide sociale pour ceux qui avaient le « statut » d'Indien. Ceci faisait parti d'un mouvement général visant à assimiler des aspects de leur culture à la culture dominante canadienne. Ce n'est que dans les années 50 que les Autochtones du Canada commencèrent à participer au régime national de pension.