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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté 1915-1927 - Notre première pension de vieillesse 1928-1951 - Augmentation des demandes 1952-1967 - Réduction de la pauvreté 1968-1989 - Toucher davantage de Canadiens 1990-2000 - Les pensions sur de bonnes assises Depuis 2000 - Un avenir assuré

1968-1989 Toucher davantage de Canadiens

Les gens influents

Southam News, Ottawa Citizen Solange Denis lors d'une manifestation sur la colline du Parlement(photo:Wayne Cuddingham, no 85-3138R3).

À la fin des années 70 et au début des années 80, de nombreuses réformes importantes furent apportées au système de pensions gouvernementales du Canada. Monique Bégin, la ministre de la Santé nationale et du Bien-être social entre 1977 et 1984, supervisa bon nombre de ces réformes, notamment la signature du premier accord international de sécurité sociale, l'introduction des pensions partielles de la Sécurité de la vieillesse et de nombreuses augmentations du Supplément de revenu garanti afin de tenter d'accroître l'équité des pensions gouvernementales du Canada.

Arthur Jacob « Jake » Epp (née en 1939) député conservateur très en vue de la circonscription de Provencher, au Manitoba, il a été élu pour la première fois en 1972. M. Epp a été ministre de la Santé nationale et du Bien-être social dans le gouvernement de Brian Mulroney et a aidé à ajouter plusieurs nouvelles dispositions importantes au Régime de pensions du Canada, notamment une pension de retraite souple payable à compter de 60 ans, des prestations d'invalidité plus élevées, la poursuite du versement des prestations de survivant au remariage, le partage des pensions de retraite entre époux ou conjoints de fait, et l'élargissement du partage des crédits pour couvrir la séparation d'époux ou de conjoints de fait.

« Il y a eu des changements majeurs. J'ai fait état des FERR, des REER et de la LNPP. Nous avons apporté des modifications au Régime de pensions du Canada, qui sont aussi radicales que l'introduction du RPC, en 1966. Nous avons également apporté des changements à l'allocation au conjoint. » (Débats de la Chambre des communes. 1967-1988. Deuxième session, Trente-troisième législature, Ottawa, 1987, page 5764.)

Monique Bégin (née en 1936), représentante des circonscriptions de Saint-Michel et de Saint-Léonard-Anjou, fut également la première femme québécoise élue à la Chambre des communes lorsqu'elle devint député libéral en 1972. Avant de devenir la ministre de la Santé nationale et du Bien-être social, Bégin était secrétaire exécutive de la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme en 1969 et 1970. Son intérêt pour les questions touchant les femmes ressort dans les autres changements apportés au système de pensions gouvernementales qu'elle a supervisés, notamment le partage des crédits de pension du Régime de pensions du Canada à la dissolution d'un mariage (mis en œuvre en 1978), et l'ajout au Régime de pensions du Canada en 1983 de la clause d'exclusion pour élever des enfants.

L'intérêt pour la réforme et l'amélioration des régimes de pensions gouvernementales du Canada accrût à la fin des années 60 et au cours des années 70 alors que des membres de nombreuses organisations gouvernementales et du secteur privé commençaient à étudier la question du vieillissement d'une manière plus générale.

En 1966, des experts d'un certain nombre de pays se réunirent à la Conférence canadienne sur le vieillissement, à Toronto. Parmi eux, il y avait le révérend André-Marie Guillemette de l'Université de Montréal, et Reuben C. Baetz, du Conseil canadien du bien-être social (aujourd'hui appelé le Conseil canadien de développement social), qui tous deux insistèrent sur la nécessité pour les jeunes Canadiens d'être davantage au courant des problèmes auxquels les personnes âgées sont confrontées.

Révérend André-Marie Guillemette (1907-1986), ancien directeur, Institut de gérontologie, Université de Montréal :

[Traduction]
« Si, en adoptant une politique et une attitude qui amoindrissent les personnes âgées, nous déprécions d'avance les jeunes qui, un jour, vieilliront, l'ensemble de notre société en souffrira... La vieillesse devrait être, pour tous ceux qui sont touchés par elle, un appel à la noblesse, une occasion de méditer et d'apporter de l'aide. Loin d'être un hiver, elle devrait être une saison paisible faite de lumière et de plénitude. » (Révérend André-Marie Guillemette, « Mesures futures pour les personnes qui vieillissent », dans le Procès-verbal de la Conférence sur le vieillissement (Toronto, 1966), page 62.)

Reuben C. Baetz (1923-1996), ancien directeur exécutif du Conseil canadien du bien-être social :

[Traduction]
« Je n'ai d'autre choix que de croire que bien davantage peut et doit être fait afin que les jeunes se rendent pleinement compte de leur propre enjeu dans la vieillesse - et, par conséquent, participent plus activement à la planification des mesures visant les personnes âgées. Il se peut que ce qui soit nécessaire dans notre société axée sur les relations publiques... c'est une campagne de publicité de grande envergure... » (Reuben C. Baetz, «The Significance of the Conference for Canada», dans le Procès-verbal de la Conférence sur le vieillissement (Toronto, 1966), page 80.)

En 1985, Solange Denis (née en 1922), une femme d'Ottawa âgée de 63 ans, fit la manchette dans les médias au cours d'une manifestation par les personnes âgées contre le projet du gouvernement conservateur de limiter la protection des pensions de la Sécurité de la vieillesse contre l'augmentation du coût de la vie. Mme Denis critiqua fermement le premier ministre Mulroney en soutenant que « Vous nous aviez promis que vous ne changeriez rien...vous nous avez menti. J'ai été incitée à voter pour vous et, ensuite, c'est au revoir Charlie Brown », (« You 'lied' on pensions, Mulroney told », Toronto Star (20 juin 1985).) dit Mme Denis. Par la suite, le gouvernement abandonna la proposition.