Reverend Edmund J. Peck
Jouets et objets de curiosité - L'art historique inuit
Retour Suivant
Révérend Edmund J. Peck (1850-1924)

Dès 1894, le révérend Peck établit une mission anglicane sur l'île Blacklead, près de la baie Cumberland (sur l'île de Baffin). Linguiste hors pair, il traduit la Bible en inuktitut et rédige une grammaire esquimaude et un dictionnaire esquimau-anglais. Peck parvient à répandre l'usage de l'écriture syllabique qui avait été adaptée à l'inuktitut à partir du cri par John Horden et E. A. Watkins, deux missionnaires anglais à Moosonee.*

Outre quelques interruptions en raison de la maladie et de problèmes familiaux, le révérend Peck séjourne sur l'île Blacklead de 1894 à 1902.**

En 1973, Mme Helga Peck fait don d'une collection d'objets en ivoire accompagnée de la note qui suit : « Acquis par le révérend E. J. Peck lorsqu'il était missionnaire dans le Nord canadien. » Il les a sans doute recueillis lors de son séjour sur l'île de Baffin, car certains détails dans les vêtements de l'un des personnages ne se retrouvent que dans cette région.***

* Harper, Kenn
1983 – « Writing in Inuktitut: An Historical Perspective. » Inuktitut, vol. 53, septembre, p. 13.

** Lewis, Reverend Arthur
1908 – Life and Work of E. J. Peck Among the Eskimos. London, Hodder and Stoughton Press.

*** von Finckenstein, Maria
2003 – « Uqaamak's Collection: Historic Ivories at the Canadian Museum of Civilization, part III », Inuit Art Quarterly, vol. 18, no 3, p. 36.


Modèle réduit d'un chien
Modèle réduit d'un chien, entre 1894 et 1902
Possiblement de l'île Blacklead, baie Cumberland, Nunavut
ivoire, colorant noir
2,5 x 4,7 x 1,2 cm
MCC IV-X-729
Acquis par le révérend Peck lorsqu'il était missionnaire dans le Nord canadien

Haut de page

La collection entière du révérend Peck semble avoir été l'oeuvre du même artiste, à en juger par le style et la texture de l'ivoire. Dans cette représentation d'un chien, la queue raidie, la tête résolument avancée, les oreilles dressées, tout dénote le sens de l'observation aigu du sculpteur et son talent artistique exceptionnel.

Référence :
von Finckenstein, Maria
2003 – « Uqaamak's Collection: Historic Ivories at the Canadian Museum of Civilization, part III », Inuit Art Quarterly, vol. 18, no 3, ill. p. 36.

Ours, entre 1894 et 1902
Possiblement de l'île Blacklead, baie Cumberland, Nunavut
ivoire, colorant noir
4,4 x 7,5 x 2,1 cm
MCC IV-X-720
Acquis par le révérend Peck lorsqu'il était missionnaire dans le Nord canadien

Ours Haut de page

Cet ours n'est pas une réplique en miniature mais plutôt une petite sculpture. Délicieusement tactile, elle incite au toucher. On l'imagine facilement comme précurseur de bon nombre d'ours façonnés par les artistes inuits contemporains.

Référence :
von Finckenstein, Maria
2003 – « Uqaamak's Collection: Historic Ivories at the Canadian Museum of Civilization, part III », Inuit Art Quarterly, vol. 18, no 3, ill. p. 37.

Baleine boréale
Baleine boréale, entre 1894 et 1902
Possiblement de l'île Blacklead, baie Cumberland, Nunavut
ivoire, colorant noir
3,3 x 13,5 x 4 cm
MCC IV-X-715
Acquis par le révérend Peck lorsqu'il était
missionnaire dans le Nord canadien
Haut de page

La baleine boréale a joué un rôle de premier plan dans l'histoire de la baie Cumberland. L'île Blacklead, qui abritait la mission de Peck, était en fait une station baleinière. Une petite sculpture ne peut guère traduire la taille géante d'une baleine. Toutefois, l'artiste, qui a également sculpté l'ours dans cette série, a capté l'essence de l'animal, qui se caractérise par son corps volumineux et la forme particulière de sa gueule.

Maison de neige avec porche Maison de neige avec porche, entre 1894 et 1902
Possiblement de l'île Blacklead, baie Cumberland, Nunavut
ivoire, colorant noir
5,5 x 12,5 x 5,4 cm
MCC IV-X-716
Acquis par le révérend Peck lorsqu'il était missionnaire dans le Nord du Canada

Haut de page

Le révérend Peck décrit ainsi son entourage dans son journal : « Le premier élément est le village esquimau, qui compte quatorze maisons de neige. Ces habitations sont construites parmi de gros blocs de glace et ressemblent à de grosses piles de neige en forme de ruchers. »*

*Lewis, Reverend Arthur
1908 – Life and Work of E. J. Peck Among the Eskimos. London, Hodder and Stoughton Press, p. 250.