Dans certaines versions de cette étiquette de boîte à cigares, on retrouve un rectangle d'argent en guise de miroir entre les ânes pour que l'identité de la troisième personne dans « we three » (nous trois) soit bien claire.

Au début des années 1900, l'entrepreneur sportif Con Jones quitte l'Australie pour Vancouver, en Colombie-Britannique. Il ouvre une chaîne prospère de salles de billard et de tabagies. Son slogan, « Don't Argue! Con Jones Sells Fresh Tobacco » (Pas de discussion! Con Jones vend du tabac frais), et son image si caractéristique rappelant un ensemble comique de vaudeville figurent sur tous ses produits du tabac et sur la première enseigne publicitaire au néon de Vancouver.

Harold H. et Ace ne sont ni plus ni moins que les mêmes images utilisées par deux fabricants de cigares de London, en Ontario. L'un des deux prétend que le cheval représenté est le sien. Ces marques sont-elles en fait un échange facétieux entre les deux hommes? C'est tout à fait possible dans le monde collégial des fabricants de cigares de London au xixe siècle.

Une scène de vie familiale à l’époque victorienne sur l’étiquette d’une boîte à cigares : des cigares ont disparu, et le mari sait bien qu’il ne les a pas fumés. La disparition de cigares pouvait certainement laisser croire à un rendez-vous galant – ou à tout le moins à la présence d’un invité passée sous silence – dans une société où ce sont les hommes qui traditionnellement fumaient le cigare.

Sans doute un calembour du fabricant Fred Keil au sujet de la marque de cigares Punch fabriquée par son voisin George Kelly à London, en Ontario. En plus d'une photo de lui-même, Fred Keil en inclut une de son cheval, Dalmoor - peut-être pour tenir compte des marques de ses fabricants compatriotes de London, Brener Bros. et Hy Simon, inspirées elles aussi par un cheval?