À la croisée des cultures 200 ans d'immigration au Canada (1800-2000)
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Vêtements et parures

Un soir d'octobre 1870, Anna Vilhjálmsdóttir, fille d'un riche propriétaire terrien du sud de l'Islande, quittait la ferme de son père à une heure tardive, un paquet sous le bras. Elle allait à la rencontre de son prétendant, le révérend Oddur Gíslason, qui l'attendait un peu plus loin avec des chevaux. Sa fugue devait lui permettre d'échapper à un mariage de convenance souhaité par ses parents. Toutefois, c'est avec la bénédiction des siens qu'elle épousa Oddur. Mère de quinze enfants, elle émigra dans l'ouest du Canada en 1894. L'histoire veut que la jeune Anna ait transporté dans son paquet ce costume de fête appelé skautbúningur, réservé aux mariages et autres grandes occasions. Elle n'aura cependant pas porté à ses noces le somptueux vêtement, inachevé au moment de sa fugue. Il faudra plus de deux ans à deux couturières et un orfèvre pour l'achever, avec un autre costume semblable destiné à sa soeur. Le skautbúningur est toujours chamarré de filigrane d'or et d'argent, comme la ceinture et le diadème, de broches, d'épingles et de chaînettes. Dans une société où la terre était à peu près l'unique richesse, l'homme aisé trouvait dans la parure de sa femme ou de ses filles l'un des rares moyens d'exhiber sa fortune. (Culture islandaise)

Ce sac à bandoulière bucovinien tissé et aux couleurs multiples provient du village de Slobodzija-Raranche. Il est fabriqué de grosse toile et tissé à la main en plus d'être orné d'un motif géométrique recherché. (Culture bucovinienne)

Dans la Chine traditionnelle, tout membre de la société, riche ou pauvre, avait droit aux honneurs à l'occasion de sa naissance, de sa mort et de son mariage. Chez les Sino-Canadiens, le mariage conserve toute son importance, mais les circonstances et cérémonies qui l'entourent se mêlent aujourd'hui aux usages occidentaux. Les Chinois nés au Canada ne consultent plus marieurs et devins, ils choisissent eux-mêmes leur conjoint, bien que certains continuent d'éviter les unions entre personnes du même patronyme. Célébrés en général à l'église, les mariages sont suivis d'une réception à la maison et d'un banquet au restaurant. Selon la tradition, les nouveaux mariés offrent toujours le thé aux parents et à la famille, bien qu'ils aient rompus avec les anciennes coutumes de prosternation devant les aînés, d'hommage au ciel, à la terre et aux ancêtres. Le costume nuptial traditionnel de la femme, toujours en grande faveur, est empreint de symbolisme. La veste et la jupe de satin (ci-contre), richement brodés de sequins, faux-diamants et perles de verre, s'ornent de dragons et de phénix. Symbole de la beauté et motif fort prisé par les impératrices chinoises, le phénix fait de la mariée l'impératrice d'un jour. La tunique du marié porte le caractère shou, qui signifie "longévité". Les deux costumes sont contemporains et pro-viennent de Taiwan. Baguettes, dattes et graines de lotus, tous symboles de fécondité, sont autant de cadeaux traditionnels offerts aux jeunes mariés. [Treasures] (Culture chinoise)

Sac, © MCC/CMC, 84-446

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Nguyen Hung a apporté du Vietnam ce sac à main crocheté de plastique. Il l'avait acheté à Ho Chi Minh – ville (qui portait alors le nom de Saigon). Nguyen Hung était un réfugié parrainé par la Hamilton B'nai Jewish Organization. Il est arrivé au Canada en 1980. (Culture vietnamienne)

Le Tibet est divisé en trois principales régions, soit Kham à l'est, Amdo au nord-est et Utsang au centre. Les costumes varient légèrement d'une région à l'autre, malgré que les vêtements de base et les styles soient identiques.

Il existe deux principaux types de costumes, soit ceux qu'on porte lors des cérémonies spéciales et des festivals et les vêtements d'usage quotidien. On utilise la soie et le coton fin pour confectionner les vêtements spéciaux. On importe la soie de la Chine et le coton de l'Inde. Le vêtement de base consiste dans un manteau à manches longues appelé chubba ou chupa, lequel est replié au niveau du corps et retenu en place avec une ceinture. Les hommes et les femmes portent ce vêtement et tous deux disposent le drapage de gauche à droite, comme c'est la coutume en Asie. Les femmes portent la chubba au niveau des chevilles et deux blouses (une à manches longues et l'autre à manches courtes) en dessous. Les deux blouses présentent des encolures élevées qu'on enroule souvent l'une sur l'autre afin de former un col. On porte également des bottes décoratives fabriquées de feutre et de cuir qui arrivent tout juste en dessous de la jupe. Les femmes de la région d'Utsang, d'où origine cette coutume, portent une chubba sans manches pour ainsi laisser voir les manches longues de la blouse. (Culture tibétaine)

Un modèle populaire au Pakistan, en Afghanistan et en Inde, cette bourse est ornée de motifs géométriques et floraux tressés, accompagnés d'un petit miroir au centre. Ce type d'appliqué cousu à la machine se retrouve sur plusieurs vêtements, tels les manteaux, les vestes et les chapeaux. (Culture pakistanaise)

Ce costume de scène, fabriqué autour des années 1930, est un uniforme traditionnel fabriqué de coton que portaient les soldats chinois. Le blouson est garni de fourrure de lapin entourant les caractères chinois Yong, qui signifient « bravoure ». (Culture chinoise)

Ces mocassins sont un exemple d'une des plus anciennes formes de chaussures ukrainiennes appelées postoly. La plupart des postoly sont fabriquées à partir d'une pièce de cuir épais ayant la forme d'un bateau mais elles ne sont munies d'aucun talon. Ces chaussures sont décorées au moyen d'oeillets d'argent au niveau des sangles. Ces mocassins ont été fabriqués à Kisivschyna dans le village de Verbovets ou Verbovec dans la région de Hutsul quelque part au début du 20e siècle. (Culture ukrainienne)

Cette robe fait partie d'un costume que portait un mannequin historique représentant la princesse Olha présentée à l'exposition culturelle ukrainienne à la Casa Loma de Toronto. Elle est inspirée de la mode courte byzantine et elle imite un vêtement de type dalmatique datant du 10e siècle.

La soie et le brocart, qui présentent en fond un motif de la même couleur, étaient caractéristiques des tissus dispendieux importés qu'on désignait en Russie par le terme générique de pavolok. On fabriqua ce costume pour l'exposition ukrainienne que la Ukrainian Canadian Women's League organisa à la fin des années 1960. (Culture ukrainienne)

Cet exemple de mien, une robe officielle que portaient traditionnellement les femmes, comprend les pantalons et le tablier, ainsi qu'un couvre-chef et un porte-bébé. Le couvre-chef, tout particulièrement, présente une multitude de motifs animaux, géométriques et floraux, incluant des pattes de tigre, des empreintes d'éléphant, des losanges, des étoiles à huit branches et des croix. (Culture mien)

Ce tissu a été tissé à la main par Faso Dan Fani, une entreprise d'état aidant les femmes à tisser en leur fournissant le matériel nécessaire pour fabriquer des boubous (vêtements aux genoux que portent les hommes et les femmes) et autres textiles. Cet ensemble, fabriqué à Ouagadougou au Burkina Faso, Afrique, se porte principalement au bureau à l'occasion d'une fête. (Culture africaine)

Cet éventail multicolore de Corée est fabriqué d'un papier de riz en demi-cercle et orné d'un motif de couleurs or, rouge et vert. On l'aurait apporté au Canada avant les années 1920. (Culture coréenne)

Apportées au Canada il y a près d'un siècle, ces lunettes appartenaient à un immigrant coréen. De telles lunettes aux verres teintés avec montures arrondies, au style particulier et munies de branches repliables, sont typiques de la culture et de l'époque. (Culture coréenne)

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