Costume d'apparat féminin

MCC S89-1718; PCD 94-684-017

Vers 1870; Islande; sept pièces : veste brodée de fils métalliques dorés, jupe à motifs de feuilles de chêne brodés, voiles et accessoires, diadème et ceinture; MCC 69-94.1-7

Un soir d'octobre 1870, Anna Vilhjálmsdóttir, fille d'un riche propriétaire terrien du sud de l'Islande, quittait le ferme de son père à une heure tardive, un paquet sous le bras. Elle allait à la rencontre de son prétendant, le révérend Oddur Gíslason, qui l'attendait un peu plus loin avec des chevaux. Sa fugue devait lui permettre d'échapper à un mariage de convenance souhaité par ses parents. Toutefois, c'est avec la bénédiction des siens qu'elle épousa Oddur. Mère de quinze enfants, elle émigra dans l'ouest du Canada en 1894.

L'histoire veut que la jeune Anna ait transporté dans son paquet ce costume de fête appelé skautbúningur, réservé aux mariages et autres grandes occasions. Elle n'aura cependant pas porté à ses noces le somptueux vêtement, inachevé au moment de sa fugue. Il faudra plus de deux ans à deux couturières et un orfèvre pour l'achever, avec un autre costume semblable destiné à sa sœur.

Le skautbúningur est toujours chamarré de filigrane d'or et d'argent, comme la ceinture et le diadème, de broches, d'épingles et de chaînettes. Dans une société où la terre était à peu près l'unique richesse, l'homme aisé trouvait dans la parure de sa femme ou de ses filles l'un des rares moyens d'exhiber sa fortune.

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