Entrez dans un monde de légendes. Les contes médiévaux à l’esprit chevaleresque nous émerveillent toujours. De la chute de Rome aux débuts de la Renaissance, l’époque médiévale a transformé l’Europe. Les innovations qui la caractérisent, de la Magna Carta à la fondation d’universités, continuent de façonner notre monde moderne. Plus de 200 trésors du célèbre British Museum, dont beaucoup n’ont encore jamais été présentés en Amérique du Nord, lèvent le voile sur un monde conjuguant luttes de pouvoir meurtrières et romantisme spectaculaire.
Une exposition réalisée par le British Museum en collaboration avec le Musée canadien de l’histoire.
Casque de type armetÀ son apogée pendant l’âge d’or de l’armure composée de plaques de métal, de 1475 à 1525, ce type de casque recouvrait entièrement la tête, et sa visière grillagée offrait un équilibre entre vision et protection. Il était réservé aux chevaliers en armure intégrale. À la fin du Moyen Âge, les fusils et les canons ont rendu obsolète ce genre d’armure.
ÉpéeCette épée longue fractionnée était conçue pour être utilisée à cheval. L’élan de la charge permettait au cavalier d’asséner un coup plus puissant. Incrustée d’un alliage de cuivre, sa lame est gravée d’un cœur et des lettres « VV » sur une face, et elle arbore un animal en pleine course, peut-être un loup, sur l’autre.
La broche de WinghamCe type de broche de facture élaborée était populaire dans les années 500 et au début des années 600 dans le Kent (au sud-est de l’actuelle Angleterre), un royaume anglo-saxon ayant noué de solides relations commerciales et diplomatiques avec le royaume des Francs (essentiellement la France actuelle et certaines régions d’Allemagne). Cette broche témoigne de la prospérité et du statut croissants du royaume.
Segment de couronneIl subsiste peu de couronnes de l’époque médiévale, la plupart ayant été détruites ou remodelées. Ce fragile segment provient vraisemblablement d’une couronne féminine. L’éventail de pierres précieuses, acquises par des marchands hors de l’Europe, témoigne du faste dans lequel vivaient les monarques.
CaliceCe calice aurait été offert par le comte de Velasco (1425-1492) à un hôpital religieux d’Espagne. Même si le vin consacré qu’il contenait était partagé, le moment de sa consécration était dissimulé des fidèles par un paravent en bois pour instiller une aura de miracle.
Anneau papalCet anneau est associé au pape Pie II, qui avait des représentants aux cours royales pendant son règne, de 1458 à 1464. Il porte les armoiries de sa famille (Piccolomini), les clés du Saint-Siège et l’inscription « PAPA PIO » (le pape Pie). La taille de l’anneau et de l’insigne suggère qu’il était porté sur la main gantée d’un représentant pontifical.
CandélabreLa lumière était mise en valeur partout dans les églises: les rayons du soleil étaient projetés à travers les vitraux colorés, tandis que des lampions et bougies brillaient de leurs feux. Nombre d’églises à proximité de la Méditerranée étaient ornées d’objets générant de la lumière, tel ce candélabre dont les ouvertures arrondies accueillaient des récipients de verre remplis d’huile.
Sifflet à fauconLes rapaces étaient les animaux favoris des nantis. Les ouvrages de l’époque indiquaient les espèces pouvant être acquises en fonction du niveau de noblesse. Ce sifflet permettait de contrôler les déplacements de l’oiseau durant la chasse et de le rappeler de fort loin. Henri VIII aurait offert un sifflet d’or monté en pendentif à Anne Boleyn en gage d’amour.
AstrolabePerfectionné au Moyen Âge par des érudits musulmans, l’astrolabe s’est répandu dans les cours européennes. Conçu pour indiquer l’heure, de jour comme de nuit, il disposait d’une carte des étoiles pour les relevés et l’astronomie. Celui-ci est estampillé « BLAKENE », du nom en latin de son fabricant anglais. Magnifiques et utiles, les astrolabes figuraient souvent sur la liste des possessions des princes et des courtisans.
Coffret orné de scènes romantiquesCouvert de scènes typiques de la galanterie médiévale, ce coffret montre une série de couples adoptant diverses poses romantiques dans des niches agrémentées de rideaux. Son imagerie romantique et ses dimensions donnent à penser qu’il a servi à transporter les objets de valeur d’une femme.
Épinglette à tête de licorneCette épinglette en os sculpté compte à une extrémité une délicate tête de licorne, un symbole de grâce. Les écrivains de l’époque expliquaient que seule une vierge pouvait capturer ou apprivoiser une licorne en raison de la grande pureté de l’animal. Le port d’une telle épinglette par une femme était peut-être une déclaration publique de vertu.
Huit pièces de monnaie1 [206] Noble d’or d’Édouard III, entre 1327 et 1377
2 [207] Demi-noble d’or d’Édouard III, entre 1327 et 1377
3 [208] Quart de noble d’or d’Édouard III, entre 1327 et 1377
4 [209] Groat d’argent d’Édouard III, entre 1356 et 1361
5 [210] Demi-groat d’argent d’Édouard III, entre 1351 et 1352
6 [211] Penny d’argent d’Édouard III, entre 1327 et 1377
7 [212] Demi-penny d’argent d’Édouard III, entre 1361 et 1369
8 [213] Farthing d’argent d’Édouard III, entre 1369 et 1377
Datant toutes du règne d’Édouard III, ces pièces montrent l’éventail de valeurs qui avaient cours en Angleterre dans les années 1300. Instrument de paiement pour les transactions courantes, une monnaie reconnue permettait d’établir une stabilité économique. Ces pièces arborent l’effigie et le nom d’Édouard III. Au cours de son règne, il a levé des impôts réguliers pour financer la guerre avec la France. De grandes quantités de nouvelles pièces ont donc été frappées.