Un siècle et demi de conflits entre la France et la Grande-Bretagne se solde par la conquête du Canada par les Britanniques.
En Europe et ailleurs, la concurrence commerciale et politique entre de grandes puissances mène à maints conflits.
Entre 1600 et 1750, la France et la Grande-Bretagne entrent en guerre à cinq reprises, sans parler des innombrables accrochages. Le nord-est de l’Amérique du Nord n’est qu’un champ de bataille dans ce conflit mondial.
La guerre donne lieu autant à des batailles terrestres et navales rangées qu’à des attaques de forts et d’établissements éloignés. Même s’ils sont rarement la cause de la guerre entre les deux puissances, les colons et les Autochtones y ont participé, volontairement ou pas.
Territoires revendiqués par la France et la Grande-Bretagne, 1756Canadian Geographic
Kebeca Liberata
En 1690, les Français repoussent les colons britanniques de la Nouvelle-Angleterre qui tentent de prendre Québec. La légende en latin sur le pourtour de cette médaille se lit comme suit : FRANCIA IN NOVO ORBE VICTRIX / KEBECA LIBERATA / M.DC.XC (« La France victorieuse dans le nouveau monde – Québec délivrée 1690 »).
Médaille1690
Parcs Canada, x.68.184.2
Les quatre rois du Canada
Certains Autochtones tentent de tirer avantage de la rivalité entre la Grande-Bretagne et la France. En 1710, voulant s’allier aux Britanniques pour expulser les Français de l’Amérique du Nord, trois chefs haudenosaunees et un chef mohican se rendent à Londres pour rencontrer la reine Anne.
Quelques Haudenosaunees contestent la légitimité de la délégation, mais les « quatre rois indiens » font sensation dans la capitale britannique. Pour commémorer leur visite, la reine demande à John Verelst de peindre le portrait de ses alliés.
Portrait d’EtowaucunJohn Verelst, 1710
Bibliothèque et Archives Canada, C-092421
Portrait de TejonihokarawaJohn Verelst, 1710
Bibliothèque et Archives Canada, C-092415
Portrait de SagayenkwaratonJohn Verelst, 1710
Bibliothèque et Archives Canada, C-092419
Portrait d’OnigoheriagoJohn Verelst, 1710
Bibliothèque et Archives Canada, C-092417
« Nous avons été tel un mur solide pour assurer la sécurité des enfants de Sa Majesté, y laissant même certains de nos meilleurs hommes. »
Discours des quatre rois indiens à la reine Anne, 1710
La guerre des fourrures
Pour acquérir des marchés et éliminer la concurrence, des commerçants de fourrures rivaux optent pour la violence. En 1690, le corsaire canadien Pierre Le Moyne d’Iberville s’empare du poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson situé sur la rivière Severn, après que sa garnison anglaise l’ait abandonné et incendié. En 1759, les forces françaises ont incendié le poste satellite de Henley House.
Grenade à pointesFort Albany (Ontario), fin des années 1600
Musée royal de l’Ontario, 970.391.372
Éclats d’obusHenley House (Ontario), vers 1759
MCH, D-9160
Éclats d’obusHenley House (Ontario), vers 1759
MCH, D-9159
Éclat d’obus (clou)Henley House (Ontario), vers 1759
MCH, D-9166
Éclat d’obus (clou)Henley House (Ontario), vers 1759
MCH, D-9168
Éclat d’obus (clou)Henley House (Ontario), vers 1759
MCH, D-9167
Éclats de vitre fondusFort Severn (Ontario), fin des années 1600
MCH, GlIw:C8-4
Peinture ex voto commémorant les victoires de Pierre d’IbervilleMusée de sainte Anne, 1994X.029
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Photo au haut de la page :
Éclats d’obus
Henley House (Ontario), vers 1759
MCH, D-9159