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Les Montréalais

Galerie 2 : Le Canada colonial ⟶ La création d’un pays ⟶ Montréal : métropole de l’Amérique du Nord britannique

Montréal est au cœur des changements économiques et sociaux qui touchent l’Amérique du Nord britannique dans les années 1800.

Centre industriel, financier et éducatif, Montréal est la plus grande ville des colonies au milieu des années 1800. Elle attire un flot régulier de nouveaux venus de Grande-Bretagne et du Canada rural. Immigration, migration interne, accroissement naturel… Plus la population de Montréal augmente, plus elle se segmente sur la base de la classe, de la langue et de la culture.

Au milieu des années 1800, Montréal est une ville de contrastes sur les plans économique, linguistique et culturel. Les Montréalais plus fortunés habitent les quartiers propres et spacieux de l’ouest de l’île, qui regorgent de parcs et disposent de bons services publics. Les résidents de la classe ouvrière vivent surtout dans la saleté d’un centre-ville surpeuplé où les inondations et l’eau contaminée posent de sérieux risques pour la santé.

Dans les quartiers populaires, les Canadiens français issus des campagnes environnantes, les immigrants britanniques (en majorité irlandais) et américains, les réfugiés afro-américains et d’autres groupes forment des collectivités distinctes.


Pour la culture canadienne-française

Au milieu des années 1800, à Montréal et à travers le Bas-Canada, les Canadiens français cherchent à protéger leur langue et leur culture. Fondée par le journaliste Ludger Duvernay en 1843, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal s’inscrit à la tête de ce mouvement. Au même moment, l’Église catholique joue un plus grand rôle dans la vie canadienne-française. L’augmentation des vocations religieuses, particulièrement chez les jeunes femmes, lui permet d’étendre ses activités en éducation, en santé et en action sociale.

Médaillon de tempérance et calice présentés au père Charles Chiniquy

 


À destination du Canada

Parmi ceux qui arrivent à Montréal au milieu des années 1800 figurent des Afro-Américains en quête de liberté, dont Shadrach Minkins. Né esclave en Virginie, ce dernier fuit par le chemin de fer clandestin, un réseau secret de routes et de refuges exploité par des abolitionnistes, et arrive à Montréal en 1851. Il y épouse Mary, une Irlandaise. Le couple aura quatre enfants. Shadrach Minkins tiendra un salon de barbier à Montréal jusqu’à son décès en 1875.

 


Au secours des Irlandais

La Société Saint-Patrick est fondée en 1834 pour soutenir et représenter la communauté irlandaise montréalaise en plein essor. Des tensions religieuses incitent ses membres protestants à rompre et à former l’Irish Protestant Benevolent Society en 1856.

 


Pour en savoir plus


Photo au haut de la page :
Maison Montréal
John Henry Walker, 1846
Musée McCord, M930.50.7.312