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DES CONDITIONS ÉPROUVANTES

Les tempêtes de neige et les débâcles sur les rivières causaient beaucoup de tort aux attelages de chiens. Dans certains cas, « le traîneau se coince et les pauvres bêtes peinent en vain pour retirer la charge, ou parfois elle bascule sur eux, enfouissant leurs corps meurtris sous la neige. En plus de la sévérité du froid et de l'impitoyable lanière, ils doivent endurer la douleur de leurs pattes écorchées sur les pointes de glace, et des gouttes de sang marquent chacun de leurs pas sur la
piste64 ».

La faim était une autre facette de leur dure réalité. Isolés dans la nature sauvage, à des centaines de kilomètres de la localité ou du poste le plus près, si les chiens manquaient de nourriture, la famine était souvent inévitable. En 1901, un certain Wilcox, un inspecteur de la poste venu des États-Unis, effectua une tournée de courrier en transitant par le territoire du Yukon.

 

Après deux semaines de voyage, un attelage de chiens et le traîneau chargé de provisions franchissant un glacier escarpé a glissé dans une fissure où ils ont disparu. À la suite de la perte d'une grande partie de leurs vivres, la famine était maintenant au rendez-vous, et le tourment de la faim et du froid n'était rien pour consoler Wilcox de la mort de son compagnon, qui gisait au fond d'un puits de neige. M. Wilcox continua d'avancer, sans grand espoir de survivre et, au bout de 38 jours, atteignit un point sur le Yukon où il rencontra quelques prospecteurs. Durant tout ce voyage, il sauvegarda le courrier65.

Voilà un exemple éloquent de la gravité des épreuves que ces hommes traversaient pour livrer le courrier. Seule leur détermination admirable leur permettait de surmonter de si difficiles conditions.

Les accidents n'étaient pas rares chez les attelages de chiens dans le Grand Nord canadien, mais plusieurs conducteurs expérimentés savaient prévenir certains risques.

 

Habituellement, ils suivaient la rive de près lorsque la solidité de la glace était incertaine, de manière à éviter d'être engloutis dans des eaux trop profondes, si jamais la glace cédait. Bien entendu, cette précaution n'éliminait pas le risque de mourir de froid s'ils tombaient à l'eau; pour faire face à cette éventualité, les mushers apportaient toujours un petit bidon d'essence et quelques allumettes dans un contenant imperméable afin d'éviter de perdre du temps à tenter de se faire du feu en frottant des bouts de bois ensemble66.

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