Opus 73 - Violon |
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n rattache au violon le symbole des sons harmonieux, attractifs et séduisants, capables de charmer ou de captiver, comme nous le démontrent nombre de contes et de légendes du Canada français et d'ailleurs. « Les marionnettes », « Le violon magique », « La légende de Rose Latulippe » mettent en scène des personnages aux prises avec les pouvoirs quasi magiques qu'on prête au violon. Instrument utilisé pour le divertissement, le violon n'avait pas bonne réputation et on ne le tolérait à l'église qu'avec la plus grande circonspection.
Michael Baran a fait ce violon sur un modèle d'Antonio Stradivari, et il lui a donné le nom de « Dorothéa ». Originaire de la Tchécoslovaquie, Michael Baran émigre au Canada en 1928. C'est très jeune, vers l'âge de neuf ans, qu'il commence à s'initier à la lutherie. Il acquiert de l'expérience en réparant de nombreux violons et, en 1937, il fabrique son premier instrument. Michael Baran joue également du violon; il apprit en autodidacte lorsqu'il était adolescent, inspiré par les gitans de son pays qu'il entendait aux fêtes populaires. Ayant un métier en plus de son activité de lutherie, Michael Baran a pu se permettre le geste généreux de toujours donner ses violons à de jeunes musiciens n'ayant pas les moyens de s'en procurer un. |