Les ébats de la beauté

(Mei ren shua le)

Volumes 1 et 2 sur 2



Cet opéra est une autre version des pièces intitulées Le chant de l'éternel regret : l'histoire de l'empereur de la dynastie des Tang et Les sentiments les plus intimes de la beauté préférée de l'empereur, Yang Guifei, qui font toutes les deux partie de cette collection. L'intrigue de cette pièce met surtout l'accent sur une scène où Yang Guifei prend un bain et s'amuse avec les servantes du palais, présentant de façon vivante la beauté préférée de l'empereur.

Tang Minghuang (Li Longji), qui règne de 712 à 756 apr. J.-C., est empereur de la dynastie des Tang (618-907 apr. J.-C.). Grand protecteur des arts et de la musique, il fonde la première école chinoise de théâtre dans son Jardin des poiriers. Dans l'histoire de la Chine, il est considéré comme le « saint patron de l'opéra chinois ».

Yang Guifei est l'une des quatre grandes beautés de l'histoire de la Chine. L'empereur Tang Minghuang est si obsédé par elle qu'il néglige ses fonctions officielles. Il fait construire le palais de Huaqing, une station thermale, pour elle et accorde des richesses et une position sociale à sa famille. Il va jusqu'à nommer le frère de Yang Guifei, Yang Guozhong, au poste de premier ministre. L'empereur passe tout son temps avec Yang Guifei et s'intéresse peu à ce qui se passe à l'extérieur du palais. Il écrit de nombreux poèmes sur Yang Guifei et assiste à des pièces de théâtre avec elle presque tous les soirs au palais.

C'est en fait Yang Guozhong qui gouverne le pays, mais il est si corrompu qu'il accepte des pots-de-vin pour les postes gouvernementaux. An Lushan, général dont le camp est à la frontière, réussit même à s'acheter une promotion, plutôt que d'être puni pour ses échecs militaires. Selon l'histoire écrite de la Chine, quand une rébellion éclate, les troupes de l'empereur accusent Yang Guifei et son frère de l'avoir provoquée, ainsi que le déclin du pays qui s'ensuit, parce qu'ils ont distrait l'empereur. Les troupes exigent que Yang Guifei soit exécutée et, bien que l'empereur hésite à condamner sa favorite, elle finit par être étranglée avec une corde blanche en soie.