Comment ne pas mordre la poussière dans notre combat contre la détérioration des artefacts

Rebecca Latourell

Dans mon premier billet, j’ai expliqué les mesures prises par le Musée pour évaluer le risque de dommages aux artefacts que peuvent causer les vibrations lors de travaux.

J’aimerais maintenant vous parler de notre programme de surveillance de la poussière expressément relié à l’aménagement de la salle de l’Histoire canadienne. Bien que la plupart des gens considèrent la poussière comme un simple affront à l’esthétique, les conservateurs savent qu’il s’agit de l’un des facteurs qui contribuent à la détérioration des artefacts. Il est donc essentiel de s’assurer que la quantité de poussière reste en deçà des limites acceptables établies afin d’éviter que les artefacts ne subissent des opérations de nettoyage qui nécessiteraient de nombreuses heures de travail. À l’aide d’un brillancemètre appelé Tri-Glossmaster et de lames de microscope, nous pouvons mesurer la perte de « brillance » causée par la poussière.

Cette image montre comment le Tri-Glossmaster est généralement installé, à savoir sur le dessus d’une lame de microscope. Cette lame en verre repose sur un support standard, ce qui nous assure la cohérence des lectures de semaine en semaine et d’un endroit à l’autre.

Cette image montre comment le Tri-Glossmaster est généralement installé, à savoir sur le dessus d’une lame de microscope. Cette lame en verre repose sur un support standard, ce qui nous assure la cohérence des lectures de semaine en semaine et d’un endroit à l’autre.

La variation des mesures prises à l’aide de lames propres et de lames poussiéreuses est reportée sur un graphique, ce qui nous permet de voir les pics d’empoussièrement et de les attribuer à des facteurs tels que des travaux de construction menés dans la salle. Les mesures de référence illustrées par le graphique ci-dessous ont été prises pendant plusieurs mois, avant le début des travaux d’aménagement afin de nous aider à cerner les pics d’empoussièrement.

Une lame de microscope propre

Une lame de microscope propre

une lame de microscope poussiéreuse.

Une lame de microscope poussiéreuse.

Sur un chantier, il est essentiel d’adopter des pratiques axées sur la propreté pour réduire les répercussions possibles de la poussière sur les artefacts et pour montrer ainsi aux conservateurs que tout est mis en œuvre pour assurer la préservation des objets.

Ce graphique illustre des mesures de référence qui ont été prises sur une période de 24 semaines. À la 20e semaine, on constate qu’il y a une augmentation importante de la quantité de poussière mesurée, ce qui peut être attribué à la construction d’un certain nombre de murs conçus pour fermer un point d’accès au chantier pour toute la durée de l’aménagement de la salle de l’histoire canadienne.

Ce graphique illustre des mesures de référence qui ont été prises sur une période de 24 semaines. À la 20e semaine, on constate qu’il y a une augmentation importante de la quantité de poussière mesurée, ce qui peut être attribué à la construction d’un certain nombre de murs conçus pour fermer un point d’accès au chantier pour toute la durée de l’aménagement de la salle de l’Histoire canadienne.

La poussière et les vibrations ne sont que deux des difficultés que les conservateurs doivent surmonter dans un musée. Heureusement, en ayant les bons outils à portée de main, nous serons en mesure de protéger notre collection nationale pendant encore de nombreuses années. Pour en savoir plus sur la préservation de notre collection et sur les autres agents de détérioration des artefacts, consultez le site Web de l’Institut canadien de conservation en vous rendant à l’adresse suivante :

cci-icc.gc.ca/resources-ressources/agentsofdeterioration-agentsdedeterioration/index-fra.aspx