Saviez-vous que VOUS pouvez créer une source primaire? Faites partie de l’histoire et commencez à documenter votre vie!
Le Musée canadien de l’histoire regorge de sources primaires, mais cela ne veut pas dire qu’elles doivent se trouver uniquement dans des musées. Les sources primaires sont le « matériau » de l’histoire, car elles procurent aux historiennes et aux historiens des renseignements sur des évènements et des gens du passé. Bien des choses peuvent être des sources primaires : des entrées de journaux intimes, des lettres, des photos, des enregistrements et même des albums de collimage (scrapbook)! Documentez l’histoire en créant votre propre album, avec des entrées de journal, des dessins, des photos et des entrevues.
Instructions pour l’activité
Un album de collimage est considéré comme une source primaire, car il pourra en dire beaucoup aux générations futures sur la personne qui l’a créé ainsi que sur l’époque et le lieu où elle a vécu. Suivez les instructions ci-dessous et jetez un coup d’œil aux conseils de Katie, l’une des spécialistes de l’apprentissage du Musée (sa biographie se trouve au bas de page)!
Vous pouvez jeter un coup d’œil à cet album de collimage dans notre collection pour vous en inspirer.
- Étape 1 : Réaliser un album de collimage
- Étape 2 : Remplir votre album
- Étape 3 : L’assemblage
- Étape 4 : Garder l’album de collimage en lieu sûr
- En savoir un peu plus sur Katie!
Étape 1 : Réaliser un album de collimage
Un album de collimage est un livre dans lequel vous pouvez écrire des entrées de journal, dessiner, placer des photos et colliger des détails importants. Il est également facile à réaliser avec quelques articles que l’on retrouve à la maison. Voici quelques idées d’objets que vous pourriez utiliser :
- Un classeur à anneaux
- Un carnet de notes
- Du papier que vous pouvez attacher ou agrafer (vous pouvez utiliser du carton pour décorer le devant et le dos de la couverture!)
Étape 2 : Remplir votre album
Vous n’avez pas besoin de remplir votre album d’un coup. Prenez votre temps si vous le voulez, et ajoutez un ou deux éléments chaque jour. Voici quelques idées :
Écrire une entrée de journal : Si vous tenez déjà un journal intime, vous savez que vous pouvez y écrire tout ce que vous voulez à propos de vous, de ce que vous faites et de ce que vous aimez (ou n’aimez pas!). Voici quelques suggestions pour vous aider à commencer :
- Quelle est la première chose que vous faites chaque jour?
- Quel est votre jeu préféré, et pourquoi?
- Que faites-vous durant les fins de semaine?
- Quelle est votre période de l’année préférée?
- Quel est votre souvenir préféré?
Le conseil de Katie! Assurez-vous de bien inscrire la date dans votre entrée de journal. Lorsque vous parcourrez votre album, vous pourrez voir ce que vous avez fait, quand vous l’avez fait, et comprendre ce qui se passait dans votre communauté et dans le reste du monde à ce moment-là. Les historiennes et les historiens peuvent en apprendre beaucoup à partir de ces informations.
Dessiner ou prendre une photo de quelque chose : Êtes-vous plutôt du type artistique? Les peintures et les images du passé peuvent vraiment aider les historiennes et les historiens à mieux comprendre le monde tel qu’il était. Pensez à quelque chose que vous aimeriez dessiner ou photographier, comme :
- Votre maison
- Votre animal de compagnie
- Votre activité favorite
- Votre personne préférée
- Votre école
Le conseil de Katie! Si vous utilisez un téléphone portable ou un appareil photo, assurez-vous qu’il demeure droit et stable. Trouvez un « point d’intérêt » (qu’il s’agisse d’une personne, d’un bâtiment ou d’un objet), et concentrez-vous sur celui-ci. Si vous faites un dessin, ajoutez autant de détails que vous le pouvez, mais ne cherchez pas à le rendre absolument parfait. Décomposez ce que vous voulez dessiner en vous concentrant sur ses formes de base, puis ajoutez des détails progressivement.
Réaliser une entrevue : Les entrevues peuvent être une excellente source de renseignements historiques! Si vous souhaitez interroger quelqu’un, assurez-vous d’avoir son autorisation pour l’enregistrer. Vous pouvez mener l’entrevue par téléphone ou par le biais d’une discussion vidéo en ligne, et écrire des notes dans votre album de collimage. Des chercheurs et des chercheuses utilisent parfois la technique de la transcription. Cela signifie qu’il faut enregistrer l’entrevue avec un appareil, comme un téléphone, puis recopier ce qui a été dit mot par mot! Voici quelques questions à poser pour vous aider à commencer votre entrevue :
- Pouvez-vous vous présenter et me dire votre nom, votre âge et votre lieu de résidence?
- Quel est votre lieu de naissance? Avez-vous des frères ou des sœurs?
- Comment avez-vous vécu votre jeunesse? Avez-vous un ou deux souvenirs particulièrement marquants?
- Parlez-moi de la maison de votre enfance.
- Comment était l’école pour vous? Quelle était votre matière préférée?
Le conseil de Katie! Posez des questions auxquelles il ne sera pas possible de répondre simplement par « oui » ou « non ». En posant des questions ouvertes, vous obtiendrez plus de détails de la part de la personne que vous interrogez, ce qui est utile pour les historiennes et les historiens ainsi que pour en apprendre davantage sur le passé. Par exemple, posez des questions qui commencent par « Pouvez-vous d’écrire… », « Parlez-moi de… » ou « Veuillez expliquer… ».
Étape 3 : L’assemblage
Les gens assemblent leurs albums de collimage de différentes façons : certains aiment les construire au fur et à mesure, tandis que d’autres préfèrent les planifier. En réalité, vous pouvez procéder comme vous le voulez. Créez une table des matières si vous le souhaitez, ou laissez le tout prendre forme au fil du temps : c’est à vous de choisir.
Vous voulez dessiner quelque chose sur la couverture, ou accompagnez votre entrée de journal d’autocollants? Libre à vous! Laissez votre personnalité transparaitre – c’est aussi ça qui fera de votre album de collimage une source primaire.
Étape 4 : Garder l’album de collimage en lieu sûr
Conservez votre album de collimage en lieu sûr. De cette façon, il ne sera pas perdu ou endommagé. Qui sait, il pourrait même un jour se retrouver dans un musée!
En savoir un peu plus sur Katie!
Katie travaille comme spécialiste de l’apprentissage au Musée canadien de l’histoire depuis près de trois ans. Elle fait partie de l’équipe qui crée tous les programmes éducatifs du Musée. Katie a 15 ans d’expérience de bénévolat et de travail dans des musées et des sites patrimoniaux, et ce, dans trois pays : le Canada, les États-Unis et l’Angleterre. Elle aime l’histoire et explorer Ottawa avec son meilleur ami, Bennet, son golden retriever de cinq ans.