Opus 6 - Flûte traversière |
|
a flûte traversière serait d'origine byzantine et aurait été introduite en Allemagne avant de se répandre en Europe.
Jusqu'au XIVe siècle, c'est principalement dans la région du Rhin qu'on en joue, et c'est ainsi qu'on lui a parfois donné le nom de - flûte allemande - lorsqu'on commence à en faire usage dans les autres régions européennes. À la Renaissance, la flûte consiste encore en un simple tuyau cylindrique percé de six trous, elle pouvait être de trois tailles différentes. Sur les tableaux d'époque, on la représente souvent au côté d'un chanteur, en compagnie d'un luth, d'une viole ou d'une harpe.
Cet instrument, grandement en usage en Europe à partir du XVIe siècle, se compose d'un tuyau en bois recouvert de cuir, percé de six trous sur la face antérieure et d'un trou sur la face opposée. L'origine du cornet remonte au Moyen Âge et, comme on peut le constater dans des illustrations datant de cette époque, on le fabriquait alors à partir d'une corne incurvée de chèvre sauvage. Au XVIe siècle, il joue un rôle essentiel dans la musique professionnelle et on le retrouve associé surtout aux trombones, que l'on appelle «saqueboute» à cette époque, et à la voix. Ce lien durera jusqu'au XVIIIe siècle. D'autre part, dans une peinture italienne du XVIIe siècle, on le voit avec un violon et un luth, ce qui est une rare combinaison. Pour construire cet instrument, Edward Eames s'est servi ici d'une illustration qui parut dans European Musical Instruments de Frank Harrison et Joan Rimmer. Cette illustration représente un cornettino qui est lui-même une reproduction d'un instrument du XVIe siècle faite en Angleterre en 1963. Edward Eames reçoit une éducation musicale en Angleterre, en particulier comme membre d'harmonies militaires alors qu'il fait ses études dans diverses écoles militaires. Diplômé en enseignement de la musique, il immigre au Canada en 1953 et s'établit en Colombie-Britannique pour y poursuivre une carrière dans ce domaine. Son goût pour la musique militaire l'amène à s'intéresser aux instruments anciens utilisés dans les fanfares et les harmonies. Il commence à reproduire des instruments à vent pour enseigner leur utilisation à ses élèves et pour satisfaire sa curiosité personnelle. Il construira ainsi une douzaine d'instruments à vent à caractère historique et quelques instruments à cordes et à percussion. En 1973, le Musée national de l'Homme (maintenant le Musée canadien des civilisations) acquérait quelques-unes de ses uvres. |