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Le bilinguisme officiel

Galerie 3 : Le Canada moderne ⟶ Le Québec ⟶ Province ou pays?

Le bilinguisme et la société canadienne
Les événements qui se déroulent au Québec ont un effet sur les langues à l’échelle canadienne. L’ancienne idée du Canada français présent d’un océan à l’autre se dissipe quand les destins des francophones du Québec et du reste du pays se dissocient. Les Québécois de langue anglaise apprennent quant à eux à se voir comme une minorité au Québec plutôt que comme une composante de la majorité canadienne.

Adopté en 1969, le bilinguisme officiel assure la prestation de plusieurs services du gouvernement fédéral en français et en anglais à travers le pays. Et en 1982, la nouvelle Charte canadienne des droits et libertés enchâsse le droit des minorités de langues officielles à l’enseignement dans leur langue, un sujet qui prête à controverse depuis longtemps.

Sous l’impulsion du premier ministre Lester B. Pearson et de son successeur Pierre Elliott Trudeau, le gouvernement canadien impose le bilinguisme à l’échelle nationale, afin d’accorder une juste place aux francophones de partout au pays. La Loi sur les langues officielles est adoptée en 1969. Plusieurs Anglo-Canadiens embrassent l’idéal bilingue, mais d’autres s’y opposent et accusent les autorités de les « forcer à lire du français sur leurs boîtes de céréales. »


Les Acadiens

La communauté acadienne se compose de francophones vivant dans les provinces maritimes, en particulier au Nouveau-Brunswick, où quelque 230 000 personnes – soit le tiers de la population – ont le français pour langue maternelle. Le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne officiellement bilingue.

 


Les Franco-Ontariens

Avec plus de 500 000 personnes, la population franco-ontarienne constitue la plus grande communauté francophone hors Québec. Résultat de l’émigration du Québec à la fin du 19e siècle, les francophones habitent principalement dans le nord et l’est de l’Ontario. On ne leur réserve pas toujours un accueil chaleureux : le Règlement 17, adopté en 1912 par le ministère de l’Éducation de l’Ontario, limite considérablement l’enseignement en français. La Loi 8, de 1986, garantit toutefois un éventail de services gouvernementaux en français dans certaines régions désignées de la province. En février 2016, le gouvernement provincial présente ses excuses formelles pour le Règlement 17.

Macarons célébrant l’identité franco-ontarienne
De 1980 à 1992
Dons de L. Johanis

 


Les Anglo-Québécois

Présente depuis les années 1760, la communauté anglophone du Québec a longtemps occupé une place d’élite. La Révolution tranquille la secoue : affirmation nationaliste du Québec, éclats du FLQ, risque d’indépendance… Les lois linguistiques la heurtent : surtout la Loi 101 qui fait du français la seule langue officielle du Québec. Incapables d’accepter la situation, plusieurs anglophones quittent la province, notamment en direction de l’Ontario. Ceux qui restent apprennent à se redéfinir comme une minorité dans la province, non plus comme une composante de la majorité canadienne.


Photos

 

Pour en savoir plus


Photo au haut de la page :
Jeu de société bilingue Oh! Canada!
Commissariat aux langues officielles, Ottawa, 1975
Don d’Elliott Avedon, Ph. D. et de l’Université de Waterloo
MCH, Collection Elliott-Avedon, 2009.71.1225