Maison Nettie Covey Sharpe
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Nettie Covey est née en 1907 à Saint-Augustin-de-Woburn, près du lac Mégantic. Jeune anglophone, elle fréquente l'école française de la paroisse. Elle s'y fait une amie qui l'invite régulièrement chez elle. C'est là que Nettie découvre « la chaleur de la tradition canadienne-française ». Elle acquiert sa première pièce à l'âge de 27 ans, confie-t-elle à M. Jean-François Blanchette lors d'une entrevue en 1983. De fait, elle commence à collectionner les antiquités et les œuvres d'art populaire du Québec à une époque où seuls quelques rares initiés s'y intéressent.

 

Marius Barbeau Marius Barbeau

Avant les années 1950, très peu de collectionneurs se passionnent pour ce qu'on trouve dans les campagnes du Québec, à l'exception de quelques spécialistes et quelques antiquaires, parfois canadiens, souvent américains. Mme Covey Sharpe s'inspire des ethnologues Marius Barbeau et Jean Palardy qui travaillent sur le terrain et qui collaborent avec elle à développer sa collection dont la qualité ne cesse de s'améliorer.

 

Sculptures religieuses

Comme elle est une pionnière, elle a accès aux plus beaux objets du patrimoine. De plus, elle collectionne à une époque où les gens se désintéressent des objets artisanaux et ancestraux pour les remplacer par des objets modernes chromés ou en formica. De fait, à la faveur de la réforme religieuse catholique de Vatican II qui mène à un mouvement d'épuration de la symbolique plastique des églises, elle profite des rénovations qu'on y fait pour acquérir les décorations ou même les sculptures qu'on met au grenier, au hangar ou tout simplement à la rue, si ce n'est au feu.

 

Deux hiboux de Damase Richard

Au cours des années 1970, à l'époque où elle est sexagénaire, que l'essentiel de sa collection est rassemblé et que les trésors anciens sont rares, Mme Covey Sharpe va orienter son intérêt de collectionneuse sur la production des artistes populaires contemporains et elle participera ainsi au mouvement général d'intérêt des jeunes ethnologues québécois pour les arts et traditions populaires contemporains. Tout en étant précurseur, elle influencera la façon de collectionner au Québec. Elle ira même jusqu'à suggérer à certains artisans des thèmes pour leurs travaux, d'une part afin de voir comment ils (ou elles car il s'agit parfois de femmes) rendront le sujet, ou d'autre part afin de plaire à un marché de plus en plus à la recherche de l'inusité.

Elle acquiert sa dernière pièce d'art populaire contemporain quelques jours avant sa mort en mars 2002, grâce à son grand ami Léonard Anderson qui l'accompagnera avant le départ pour son dernier grand voyage.

 

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