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Histoire des pensions gouvernementales du Canada
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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté 1915-1927 - Notre première pension de vieillesse 1928-1951 - Augmentation des demandes 1952-1967 - Réduction de la pauvreté 1968-1989 - Toucher davantage de Canadiens 1990-2000 - Les pensions sur de bonnes assises Depuis 2000 - Un avenir assuré

1915-1927 Notre première pension de vieillesse

Événements mondiaux

ANC - détail de PA-000518Transport du blessé sur une civière (5e Bataillon), soldat de la Première Guerre mondiale, août 1916.

La Première Guerre mondiale causa des bouleversements sociaux et politiques bien plus grands en Europe qu'en Amérique du Nord. Pour la première fois en Occident, des sociétés entières furent mobilisées en vue de la guerre. Il fallut donc que les gouvernements s'occupent des problèmes sociaux et économiques à un niveau sans précédent, en introduisant des initiatives comme la conscription, le rationnement des aliments et des approvisionnements et le contrôle d'un grand nombre d'industries. Cette expansion des pouvoirs des gouvernements, causée par la guerre, porta de nombreuses personnes à croire que le changement social fondamental était possible, et les gens furent amenés à considérer qu'un tel changement était un résultat souhaité des années de guerre dans pratiquement tous les pays européens.

À la fin des hostilités, l'Europe se trouva aux prises avec des problèmes démographiques, économiques et politiques énormes. Les pertes en vies humaines tragiques et la destruction matérielle subies au cours de la Grande Guerre eurent des répercussions incommensurables sur les sociétés. De plus, la chute des empires russe, austro-hongrois et ottoman plongea une grande partie du continent dans la révolution, la guerre civile ou le chaos politique.

Tableau dénommant les pays possédant des programmes de pensions contributifs et/ou non contributifs en 1935
Pays possédant des programmes de pensions contributifs Pays possédant des programmes de pensions non contributifs
  • Allemagne
  • Autriche
  • Belgique
  • Bulgarie
  • Chili
  • Espagne
  • États-Unis
  • France
  • Grande-Bretagne
  • Grèce
  • Hongrie
  • Italie
  • Luxembourg
  • Pays-Bas
  • Pologne
  • Portugal
  • Roumanie
  • Suède
  • Tchécoslovaquie
  • Union Soviétique
  • Yougoslavie
  • Afrique du Sud
  • Australie
  • Canada
  • États-Unis
  • France
  • Grande-Bretagne
  • Groenland
  • Islande
  • État libre d'Irlande
  • Nouvelle-Zélande
  • Norvège
  • Terre-Neuve
  • Uruguay

À la fin du 19e et au début du 20e siècle, plusieurs pays adoptèrent les programmes de pensions gouvernementales. La question d’en faire des programmes cotisables ou non cotisables devint un problème important. Les programmes cotisables coûtent habituellement moins cher parce que les ouvriers et les employés participent aux paiements, mais en contrepartie l’application de ces programmes est plus longue car les gens doivent payer plusieurs années avant de recevoir leurs prestations. Les programmes non-cotisables peuvent être instaurés beaucoup plus rapidement, les paiements commençant dès l’adoption des lois les autorisant, mais en contrepartie c’est le gouvernement qui assure le paiement des prestations. (A.S. Orloff, The Politics of Pensions (London, 1993), page 14.)

La création de nouveaux états démocratiques, socialistes ou communistes dans ces régions porta la question des pensions gouvernementales à prendre une grande importance, tandis que le rôle de l'État dans le domaine de la sécurité sociale, entre autres, devint un sujet de débat important. Cette période vit donc l'établissement de divers genres de régimes de pensions gouvernementales dans un grand nombre de pays. Au cours de l'année 1919, l'Italie, le Portugal, l'Espagne et l'Uruguay adoptèrent tous des régimes de pension et, en 1925, la Grande-Bretagne promulga une loi relative à un système de pension contributif de même nature que celui mis en place par l'Allemagne en 1889.

Avec la fin de la guerre, un esprit de coopération internationale et de progrès apparut. La Société des nations, située à Genève, fut créée, suite au Traité de paix de Versailles établissant les conditions de la paix en 1919. La mission de cette société n'était pas seulement d'entraîner des actions internationales en vue de dissuader de faire la guerre, mais également de faire la promotion de réformes sociales dans les pays membres.

ANC - détail de PA-122487Délégation de l'empire britannique à la troisième Conférence international du travail, à Genève, 1921.

Delégation de l'empire britannique à la troisième Conférence internationale du Travail, Genève 1927.

Une des réformes proposées était l'adoption de pensions gouvernementales. Cette réforme était incluse dans une Convention de travail intégrée au Traité de Versailles. L'Organisation internationale du travail, située également à Genève, fut fondée pour promouvoir de telles questions. Il s'en suivit, en 1927, la création d'un autre organisme international engagé à faire avancer la sécurité sociale dans le monde entier, soit l'Association internationale de la sécurité sociale. Le Canada est encore un membre actif de l'Organisation internationale du travail et de l'Association internationale de la sécurité sociale.