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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté

Vie quotidienne

Weststock 0443IMG0054 Une femme nourrit des poules à la ferme.

Àl'époque de la Confédération, en 1867, le Canada était principalement une société agricole pré-industrielle. La plupart des gens appartenaient à des familles nombreuses dont la grande majorité exploitait des fermes. En subvenant aux besoins de familles entières, de génération en génération, la ferme représentait une ressource des plus estimables.

Cette structure sociale avait de sérieuses répercussions sur les personnes âgées ou handicapées. Ceux qui étaient incapables de travailler à cause d'un handicap dépendaient entièrement de leurs familles pour subvenir à leurs besoins durant toute leur vie.

Les personnes âgées exploitaient leurs fermes jusqu'à ce que leurs enfants, une fois adultes, puissent en prendre la succession. Plusieurs d'entre eux continuaient à travailler avec leurs enfants, parfois jusqu'à la toute fin de leur vie. En compensation, les aînés habitaient leur maison et pouvaient compter sur leurs enfants pour recevoir les soins dont ils avaient besoin tout au long de leur vieillesse.

Ainsi, ni la pratique de la retraite (c'est-à-dire cesser de travailler à un certain âge) ni le concept du versement d'un revenu de retraite aux personnes âgées n'étaient courants chez la grande majorité de la population au cours de cette période. On s'attendait à ce que les gens exploitent la ferme familiale aussi longtemps qu'il leur était physiquement possible de le faire. Dans ce même ordre d'idées, on considérait que les personnes incapables de participer pleinement méritaient d'être aidées.

Ceux dont la famille ne possédait pas de terres agricoles avaient la vie beaucoup plus difficile dans leur vieillesse. Les personnes qui ne pouvaient compter sur un grand réseau familial survivaient en occupant un emploi rémunéré. Au fur et à mesure que leur capacité de travailler baissait en raison de la vieillesse ou d'une invalidité, de nombreuses personnes âgées finissaient par sombrer dans la misère et dépendre des œuvres de bienfaisance et de charité.

Toutefois, on ne considérait pas encore que la retraite était un droit des personnes âgées parce que le système industriel ne reconnaissait pas encore entièrement le problème. Comme un très grand nombre de personnes âgées continuaient à travailler aussi dur que les jeunes jusqu'à la fin de leur vie, elles n'étaient pas traitées différemment des autres pauvres lorsqu'elles devenaient indigentes.

Les personnes âgées nécessiteuses recevaient le même support que les jeunes dans la même situation. On ne leur donnait qu'une aide d'urgence suffisamment faible pour les encourager fermement à obtenir du travail ou on leur trouvait une place dans un asile de pauvres. Ce genre d'institution était extrêmement inconfortable, de sorte que les pauvres y recouraient en dernier ressort.

À la fin du 19e siècle, alors que le processus d'industrialisation commençait à toucher la société canadienne, le nombre de personnes âgées qui tombaient dans la pauvreté allait en augmentant. Les villes accueillaient de plus en plus d'usines et celles-ci réclamaient de plus en plus d'ouvriers. Entre-temps, à la campagne, la population augmenta considérablement forçant certains à quitter leurs fermes pour se trouver des emplois rémunérés dans les centres urbains. Les modestes salaires offerts par l'industrie ne permettaient guère de faire des économies et souvent, quand ils devenaient trop vieux pour travailler, les Canadiens n'arrivaient plus à subvenir à leurs propres besoins.

Privés des liens étroits de la famille ainsi que de l'encadrement religieux et social du monde rural pré-industriel, de plus en plus de gens avaient recours aux œuvres de bienfaisance et à la charité privée. Au tournant du siècle, la situation précaire des personnes âgées et pauvres fut enfin reconnue. Pour la première fois, vers 1900, il fut établi que les personnes âgées constituaient un groupe distinct parmi les pauvres et de nouveaux mouvements de réforme sociale commencèrent à remettre en question la pertinence du traitement qui leur était réservé.