Dévéloppement des ressources humaines Canada.
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Histoire des pensions gouvernementales du Canada
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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté 1915-1927 - Notre première pension de vieillesse 1928-1951 - Augmentation des demandes 1952-1967 - Réduction de la pauvreté 1968-1989 - Toucher davantage de Canadiens 1990-2000 - Les pensions sur de bonnes assises Depuis 2000 - Un avenir assuré

1968-1989 Toucher davantage de Canadiens

Événements mondiaux

Avant l'introduction du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec en 1966, la proportion de fonds que le Canada consacrait aux régimes de pensions gouvernementales et la taille de ces programmes étaient bien plus faibles que dans la plupart des pays de l'Europe de l'Ouest. Mais, lorsque ces régimes contributifs entrèrent en vigueur, l'ampleur des pensions gouvernementales disponibles aux Canadiens accrût à un niveau comparable à celui de nombreux régimes de pensions européens.

Pour que ce système de pensions gouvernementales devienne réellement la base du revenu des Canadiens à la retraite, la question de pension transférable - pouvoir passer d'un emploi à l'autre sans perdre ses prestations ou sa capacité de cotiser au régime - était très importante. De nombreux groupes demandèrent au gouvernement de tendre vers la possibilité accrue du transfert des pensions, en particulier, les mouvements syndicaux et un certain nombre de groupements de femmes, comme ceux qui témoignèrent devant la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada, en 1970.

En réaction à ces questions et pressions, et parce que les pensions gouvernementales du Canada étaient maintenant comparables à celles de tant d'autres pays, le gouvernement fédéral entama les négociations en vue de conclure le premier d'une série d'accords internationaux de sécurité sociale sur les pensions en 1977. C'était un accord entre le Canada et l'Italie, qui entra en vigueur en 1979. Un des objectifs de ces accords consistait à faciliter l'admissibilité aux prestations en permettant aux personnes d'ajouter les années pendant lesquelles elles avaient vécu ou travaillé au Canada et dans d'autres pays afin de remplir les conditions d'admissibilité aux pensions canadiennes ou de pays étrangers.

Au printemps 1978, le Canada commença à négocier des accords avec les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Portugal et la Belgique, et il fut abordé par de nombreux autres pays intéressés. Tous les pays, sauf le Royaume-Uni, finirent par signer des accords qui permirent à un plus grand nombre de personnes âgées d'être admissibles aux prestations. Même si un accord de protection limitée existe avec le Royaume-Uni, les deux pays ne sont pas arrivés à conclure un accord qui améliorerait les prestations versées aux personnes qui y ont travaillé. Un des résultats d'un tel accord aurait été le paiement des augmentations du coût de la vie aux pensionnés au Canada, une condition que le Royaume-Uni n'a pas voulu accepter. Le Canada indexe toutes les prestations versées à l'étranger, qu'elles soient versées ou non en vertu d'un accord.

L'évolution de l'approche du gouvernement fédéral concernant la sécurité sociale, notamment les pensions gouvernementales, qui commença au début des années 80, était semblable aux approches adoptées dans un certain nombre d'autres pays, y compris les États-Unis et le Royaume Uni.

Le ralentissement économique des années 70, qui s'aggrava avec la récession du début des années 80, toucha la plupart des pays occidentaux. De nombreux économistes et politiciens commencèrent à alléguer que l'économique keynésienne, avec l'accent mis sur la forte participation du gouvernement à l'économie, n'était plus contrôlable ou pertinent. C'est alors que la pensée économique monétariste, qui préconisait des réductions marquées des dépenses et des règlements gouvernementaux, connut un essor sur la scène internationale.

Le monétarisme, qui apparut aux États-Unis, est attribuable à l'économiste américain Milton Friedman. Les États-Unis furent l'un des premiers pays à adopter officiellement les principes monétaristes en 1980, avec l'élection du gouvernement républicain dirigé par le président Ronald Reagan. Un changement semblable eut lieu au au Royaume Uni après 1979 lorsque le gouvernement conservateur dirigé par Margaret Thatcher remplaça le gouvernement travailliste.

Il est intéressant de noter que la France fut une exception importante à ce mouvement international vers la réduction des dépenses gouvernementales. Les politiques économiques du président François Mitterrand, à la suite de son élection en 1981, entraînèrent une augmentation considérable du coût du système de pensions gouvernementales de la France en accroissant les prestations et en abaissant l'âge officiel de la retraite à 55 ans dans de nombreux secteurs d'activités. La France continue d'avoir un des réseaux de sécurité sociale le plus complet au monde. Toutefois, le problème consistant à maintenir la viabilité d'un système si imposant a récemment remis en question son avenir et le gouvernement français continue de chercher des moyens de le maintenir.

Réduction des taux d'emploi internationaux des personnes de 55 ans et plus de 1966 à 1990.

À partir des années 80, les travailleurs prenant une retraite précoce ont créé une pression sur les systèmes de pensions publiques européens. (G. Schellenberg, La retraite : les changements démographiques et économiques des dernières années , Centre de statistiques internationales (Ottawa, 1994), p. 17).