L'astrolabe dit de Champlain



MCC S98-392

Fabriqué en 1603 -- trouvé en 1867; MCC 989.56.1

En mai 1613, Samuel de Champlain, l'explorateur-cartographe français, remonte la rivière des Outaouais. Afin d'éviter les rapides, il choisit de traverser une succession de petits lacs près de Cobden en Ontario. Champlain et ses hommes doivent portager à travers des troncs d'arbres enchevêtrés près du lac Green, aussi connu sous le nom de «Astrolabe Lake». Quelques auteurs de la fin du dix-neuvième siècle croient qu'il aurait perdu son astrolabe à cet endroit.

Si c'est exact, cet astrolabe serait resté pendant 254 ans à l'endroit même où il serait tombé. En 1867, Edward Lee, un jeune fermier de 14 ans, le découvre.

MCC PCD 95-248-042

Le capitaine Cowley, qui commandait un vapeur sur le lac Muskrat, à proximité, lui offre dix dollars pour l'astrolabe. Lee le lui laisse, mais ne reçoit pas un sou en retour. Cowley vend ensuite l'astrolabe à R.W. Cassels de Toronto, président de l'Ottawa Forwarding Company pour laquelle il travaille. Celui-ci le vend à un collectionneur de New York, Samuel Hoffman. Enfin, en 1942, l'astrolabe est légué à la New York Historical Society dont il demeure la propriété jusqu'en juin 1989, date à laquelle le ministère des Communications en fait l'acquisition pour le Musée canadien des civilisations.

Cet instrument est unique. Il s'agit du plus petit des 35 astrolabes nautiques de cette période qui soient parvenus jusqu'à nous, et le seul de cette époque qui provient de France. Il est en très bon état mis à part un petit anneau, disparu, qui était vissé au bas du cercle pour y suspendre un poids afin de le stabiliser. Cet anneau apparaît sur une photographie prise en 1879, ce qui indique qu'il a probablement été brisé vers la fin du dix-neuvième siècle.


Qu'est-ce qu'un astrolabe?

Le Musée canadien des civilisations désire témoigner sa reconnaissance au ministère des Communications (maintenant du Patrimoine canadien) qui a acquis cet astrolabe pour sa collection.

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