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Les Femmes de la Nouvelle-France

Lettre d’Agathe de Saint-Père Legardeur de Repentigny au ministre de la Marine et des Colonies

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Lisez ou écoutez l’extrait de la lettre d’Agathe de Saint-Père. Quels sont les principaux messages?


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Lisez ou écoutez l’extrait de la lettre d’Agathe de Saint-Père. Y a-t-il des parties que vous ne comprenez pas? Avez-vous des questions? Dressez une liste de vos questions, et faites une petite recherche pour trouver les réponses.


PENSER

Pour comprendre les gens du passé, nous devons examiner les faits à partir de leur « perspective historique ». Adoptez le point de vue d’Agathe de Saint-Père, par exemple. De quoi une femme aurait-elle eu besoin pour se lancer dans la production de textiles au xviiie siècle? D’après ce que vous savez au sujet de la Nouvelle-France, pouvez-vous nommer quelques difficultés qu’elle aurait pu rencontrer?


PENSER

Pour comprendre les gens du passé, nous devons examiner les faits à partir de leur « perspective historique ». Après avoir lu ou écouté cette lettre et pris connaissance des renseignements historiques fournis, dressez une liste des différentes personnes ou des groupes dont il est fait mention (Agathe de Saint-Père, le ministre de la Marine et des Colonies, etc.). Y a-t-il d’autres personnes, non mentionnées dans la lettre, dont les points de vue pourraient aider à mieux comprendre ce que vivait la population de la Nouvelle-France?


Précisions

Date 1705
Origine de l’objet Centrale
Matériaux
  • Papier
Source / No de référence  Archives nationales d’outre-mer, COL C11A v. 23, fol. 343-346v

Transcription

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La parfaite connaissance que j’ai des soins que vous prenez du pays, me flatte que vous souffrirez ce détail [de mon entreprise], et que vous trouverez bon que de mon propre mouvement j’ai levé une manufacture de toile, droguet, serge croisée et couverte. Pour cet effet, Monseigneur j’ai racheté neuf anglais de la main des Indiens à mes dépens, je leur ai fait faire des métiers et leur ai fait monter dans un logement commode. 

Le peu de chanvre et de lin qu’il y avait pour lors m’ont obligé de faire amasser les orties qui sont comme les mannes du désert dans nos terres… Nous en faisons des toiles… Non contente de ces preuves, j’ai poussé Monseigneur par une pensée laquelle je n’ai pu refuser, à lever des écorces dans les bois… J’en ai fait faire des couvertes en nombre qui par leur bonté ne cèdent en rien à celle de laine, je les teins de mes bois de diverses couleurs. La quantité en est si grande qu’un homme seul en peut lever quatre cent livres en un jour… 

Nous avons des boeufs Illinois que nous avons aussi au-dessus du détroit lesquels nous fournissent plus que nos moutons des laines dont nous faisons des serges sur fil très bonne, et j’envoie à votre grandeur un échantillon de ces matières. Ce climat est si bon que outre la nourriture qu’il donne aux plantes comme à toutes ces fillasses, il ne refuse rien au gros bois, et leur fournit un sucre qui facillite l’habitant à faire une très grande quantité de sucre en pain comme aux îles Caraibes cassonade, sirop et sucre candi. Il s’en est fait de ma connaissance plus de trente mille livres à Montréal. 

Contexte historique

Choisissez parmi les trois niveaux suivants celui qui correspond à vos besoins.

  • Cette lettre a été écrite par Agathe de Saint-Père, une femme qui possédait une entreprise de textiles en Nouvelle‑France.
  • Parce qu’elle ne pouvait obtenir les matériaux qu’elle utilisait normalement, elle se servait, par exemple, de laine de bison et d’asclépiade.
  • Elle a probablement été inspirée par les peuples autochtones qui tissaient avec de tels matériaux.
  • Dans sa lettre, elle mentionnait aussi recueillir de la sève d’érable pour faire du sirop d’érable, que la population de la Nouvelle-France a découvert grâce aux peuples autochtones.

  • Cette lettre a été écrite par Agathe de Saint-Père, une femme qui possédait une entreprise de textiles en Nouvelle‑France.
  • Parce qu’elle ne pouvait obtenir les matériaux qu’elle utilisait normalement, elle se servait, par exemple, de laine de bison et d’asclépiade.
  • Elle a probablement été inspirée par les peuples autochtones qui tissaient avec de tels matériaux.
  • Dans sa lettre, elle mentionnait aussi recueillir de la sève d’érable pour faire du sirop d’érable, que la population de la Nouvelle-France a découvert grâce aux peuples autochtones.

Sommaire

  • Cette lettre a été écrite par Agathe de Saint-Père, une femme qui possédait une entreprise de textiles en Nouvelle‑France.
  • Parce qu’elle ne pouvait obtenir les matériaux qu’elle utilisait normalement, elle se servait, par exemple, de laine de bison et d’asclépiade.
  • Elle a probablement été inspirée par les peuples autochtones qui tissaient avec de tels matériaux.
  • Dans sa lettre, elle mentionnait aussi recueillir de la sève d’érable pour faire du sirop d’érable, que la population de la Nouvelle-France a découvert grâce aux peuples autochtones.

Éléments essentiels

Agathe de Saint-Père a écrit cette lettre au ministre de la Marine et des Colonies de France en 1705. Elle y décrivait son entreprise de textiles et les divers matériaux qu’elle-même et son personnel utilisaient.

Agathe expliquait son utilisation de matériaux disponibles localement, par exemple de l’ortie, de l’écorce, de l’asclépiade et même de la laine de bison pour fabriquer des couvertures. Elle précisait également que la sève d’érable pouvait être recueillie des arbres pour faire du sirop d’érable et des édulcorants. Elle a sans doute appris ces pratiques au contact de communautés autochtones locales, bien qu’elle n’en ai pas fait mention dans sa lettre.


Description exhaustive

Agathe de Saint-Père a écrit cette lettre au ministre de la Marine et des Colonies de France en 1705. Elle y décrivait son entreprise de textiles et les divers matériaux qu’elle-même et son personnel utilisaient.

En raison d’une pénurie de lin et de chanvre, Agathe expliquait son utilisation de matériaux disponibles localement, par exemple de l’ortie, de l’écorce, de l’asclépiade et même de la laine de bison pour fabriquer des couvertures. Bien qu’elle n’en ait pas fait mention dans sa lettre, il est probable qu’elle ait pris exemple sur les Autochtones, qui utilisaient les mêmes matériaux.

Agathe de Saint-Père écrivait dans sa lettre que le climat en Nouvelle-France « imprègne […] les arbres de sucre que les habitants recueillent. » Elle faisait référence à la sève d’érable, utilisée pour fabriquer le sirop d’érable et d’autres édulcorants. Cette pratique a également été apprise au contact des communautés autochtones de la région.


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