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Les arts et les techniques des Haïdas

Des racines d’épinettes aux paniers, avec une tisserande haïda

Vidéo

Transcription

Des racines d’épinettes aux paniers, avec une tisserande haïda 

La planification du tressage d’un chapeau ou d’un panier exige beaucoup de réflexion; ne serait-ce que dans la collecte, la cuisson et le fendage. Mais il faut aussi s’assurer d’avoir suffisamment de racines de la même taille pour compléter un projet. 

Alors, lorsqu’on va déterrer des racines d’épinette, on cherche un lieu plutôt clairsemé et moussu. Et on doit attendre la bonne saison, comme au début du printemps, lorsque tout est frais, ou tout au long de l’été. Et on doit soulever la mousse, comme une couverture. Et parfois, il y a beaucoup de racines et parfois il y a d’autres types de racines, de la pruche, du cèdre ou du salal. 

Et on doit creuser entre les autres racines pour trouver les racines d’épinettes et trouver celles qui sont de tailles uniformes et droites, sans courbures, nœuds ou autres obstructions. Puis, on les déterre. Et ça peut prendre du temps. 

Puis, on les fait cuire dans le feu. Et lorsqu’elles sont assez chaudes, on les enlève du feu et on utilise un bâton qu’on tire entre les fibres pour les fendre. Et ça enlève toute l’écorce extérieure de la racine. Et elle devient alors blanche. Puis, après les avoir toutes fait cuire, on les fend en deux et on les met en paquets. On les conserve pour les refendre et les traiter pour le tressage. 

Les trames sont faites de la partie extérieure de la racine d’épinette, de forme ronde. C’est ce qu’on tresse autour des chaînes. Et les chaînes sont faites de la partie intérieure de la racine. Elles sont toutes fendues de mêmes dimensions. Je vois les chaînes comme le squelette du panier. Et les trames sont plutôt comme les tisserandes, parce qu’elles sont tressées autour du squelette.  

L’eau sert à garder la souplesse des racines d’épinette. Car lorsqu’elles sèchent, elles sont plus raides. L’eau les hydrate et les garde souples, et il est plus facile de les tresser.  

Il faut tenir compte de plusieurs choses lorsqu’on tresse. Il faut maintenir une tension égale, la même épaisseur de trames et de chaînes, et la position des mains. Chaque maille devrait normalement être égale. Et tout parait bien, parce que s’il y a une erreur, elle attire le regard. Et lorsqu’on voit une erreur, il faut tout défaire jusqu’à l’erreur, la corriger et continuer. 

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Activités

REGARDER

Regardez la vidéo d’Ariane Xay Kuyaas. Quels sont les principaux éléments de son explication? Si vous le pouviez, quelles questions lui poseriez-vous au sujet des étapes du tissage?


PENSER

Après avoir regardé la vidéo, faites une estimation du temps qu’il faut pour réaliser toutes les étapes que décrit Ariane.

Réponse : Selon le nombre de hlíing (racines d’épinette) requises pour réaliser le projet, la fabrication peut prendre des mois, voire des années.


FAIRE

Regardez la vidéo d’Ariane Xay Kuyaas. Quelles sont les étapes principales du ginn xaygang (tissage) d’un objet fait de racines d’épinette? Faites des recherches dans des sources autres que la trousse pour trouver la méthode servant à d’autres types de tissage (par ex., écorce de cèdre ou textiles). Quelles sont les similitudes et les différences entre les diverses méthodes? Faites part des résultats de votre recherche à un ou à une camarade.


Précisions

Date 2019
Origine de l’objet Centrale
Matériaux
Source / No de référence Musée canadien de l’histoire

Transcription

Des racines d’épinettes aux paniers, avec une tisserande haïda 

La planification du tressage d’un chapeau ou d’un panier exige beaucoup de réflexion; ne serait-ce que dans la collecte, la cuisson et le fendage. Mais il faut aussi s’assurer d’avoir suffisamment de racines de la même taille pour compléter un projet. 

Alors, lorsqu’on va déterrer des racines d’épinette, on cherche un lieu plutôt clairsemé et moussu. Et on doit attendre la bonne saison, comme au début du printemps, lorsque tout est frais, ou tout au long de l’été. Et on doit soulever la mousse, comme une couverture. Et parfois, il y a beaucoup de racines et parfois il y a d’autres types de racines, de la pruche, du cèdre ou du salal. 

Et on doit creuser entre les autres racines pour trouver les racines d’épinettes et trouver celles qui sont de tailles uniformes et droites, sans courbures, nœuds ou autres obstructions. Puis, on les déterre. Et ça peut prendre du temps. 

Puis, on les fait cuire dans le feu. Et lorsqu’elles sont assez chaudes, on les enlève du feu et on utilise un bâton qu’on tire entre les fibres pour les fendre. Et ça enlève toute l’écorce extérieure de la racine. Et elle devient alors blanche. Puis, après les avoir toutes fait cuire, on les fend en deux et on les met en paquets. On les conserve pour les refendre et les traiter pour le tressage. 

Les trames sont faites de la partie extérieure de la racine d’épinette, de forme ronde. C’est ce qu’on tresse autour des chaînes. Et les chaînes sont faites de la partie intérieure de la racine. Elles sont toutes fendues de mêmes dimensions. Je vois les chaînes comme le squelette du panier. Et les trames sont plutôt comme les tisserandes, parce qu’elles sont tressées autour du squelette.  

L’eau sert à garder la souplesse des racines d’épinette. Car lorsqu’elles sèchent, elles sont plus raides. L’eau les hydrate et les garde souples, et il est plus facile de les tresser.  

Il faut tenir compte de plusieurs choses lorsqu’on tresse. Il faut maintenir une tension égale, la même épaisseur de trames et de chaînes, et la position des mains. Chaque maille devrait normalement être égale. Et tout parait bien, parce que s’il y a une erreur, elle attire le regard. Et lorsqu’on voit une erreur, il faut tout défaire jusqu’à l’erreur, la corriger et continuer. 

Contexte historique

Choisissez parmi les trois niveaux suivants celui qui correspond à vos besoins.

  • Ariane Xay Kuyaas, une ginn xay ‘leeygaa (tisserande haïda), décrit la hlíingdáang(cueillette et préparation des racines d’épinette) en vue du tressage.
  • Les hlíing (racines d’épinette) de même taille sont cuites, puis on en retire la couche extérieure. Les tiges de même taille provenant des couches intérieures sont mises en paquets.
  • Les fils de chaine servent à créer la structure de l’article. Les fils de trame sont tissés tout autour des fils de chaine.

  • Ariane Xay Kuyaas, une ginn xay ‘leeygaa (tisserande haïda), décrit la hlíingdáang(cueillette et préparation des racines d’épinette) en vue du tressage.
  • Les hlíing (racines d’épinette) de même taille sont cuites, puis on en retire la couche extérieure. Les tiges de même taille provenant des couches intérieures sont mises en paquets.
  • Les fils de chaine servent à créer la structure de l’article. Les fils de trame sont tissés tout autour des fils de chaine.

Sommaire

  • Ariane Xay Kuyaas, une ginn xay ‘leeygaa (tisserande haïda), décrit la hlíingdáang(cueillette et préparation des racines d’épinette) en vue du tressage.
  • Les hlíing (racines d’épinette) de même taille sont cuites, puis on en retire la couche extérieure. Les tiges de même taille provenant des couches intérieures sont mises en paquets.
  • Les fils de chaine servent à créer la structure de l’article. Les fils de trame sont tissés tout autour des fils de chaine.

Éléments essentiels

Dans cette vidéo, Ariane Xay Kuyaas, une ginn xay ‘leeygaa (tisserande haïda) lauréate, décrit la hlíingdáang (cueillette et préparation des racines d’épinette) en vue du tressage.

Lorsqu’on a suffisamment amassé de hlíing (racines d’épinette) de même taille, ces racines sont cuites au feu, puis on en retire la couche extérieure. Les tiges provenant des couches intérieures sont regroupées selon leur taille et mises en paquets en vue de projets de tissage.

Le ginn xay (tissage) inclut toujours des fils de chaine et des fils de trame. Les fils de chaine servent à créer la structure de l’article, puis les fils de trame sont tissés tout autour.


Description exhaustive

Dans cette vidéo, Ariane Xay Kuyaas, une ginn xay ‘leeygaa (tisserande haïda) lauréate, décrit la hlíingdáang (cueillette et préparation des racines d’épinette) en vue du tressage.

Parfois, il faut des mois pour amasser une quantité suffisante de hlíing (racines d’épinette) de même taille et sans nœud ni autres obstructions pour réaliser un projet de tressage. Les racines cueillies doivent être cuites au feu avant d’en retirer la couche extérieure. Les couches intérieures sont coupées en tiges de même longueur et mises en paquets en vue de différents projets de tissage.

Le ginn xay (tissage) inclut toujours des fils de chaine et des fils de trame. La tisserande utilise les fils de chaine pour créer la structure de l’article, puis tisse les fils de trame autour de ces fils de chaine.


Afficher des objets reliés à Tissage d’écorce de cèdre et de racines d’épinette