Fabricants de jouets canadiens
À l’époque de la Confédération en 1867, une petite industrie de jouets métalliques avait fait son apparition dans les centres manufacturiers de Toronto et de Montréal. Les jouets de cette époque sont rares et ne sont pas bien représentés dans les collections des musées. Les jouets manufacturés n’étaient pas très communs au Canada et la plupart d’entre eux étaient importés de la Grande-Bretagne, des États-Unis ou de l’Allemagne.
Plus tard, entre les années 1930 et 1960, il existait au Canada pas moins de 30 compagnies qui généraient une importante production de jouets. Parmi celles-ci, dix étaient d’importants producteurs canadiens, trois étaient des usines américaines et une était britannique. Les seize autres étaient relativement petites et on a peu de connaissances sur elles ou sur leurs produits. L’apogée de la production de jouets au Canada était axée sur la Deuxième Guerre mondiale. Cette époque représente tout un chapitre de l’histoire sociale et industrielle du Canada.
Les jouets véritablement canadiens, c'est-à-dire les jouets conçus, fabriqués et vendus au Canada et inspirés de véhicules ou d’autres objets canadiens aussi conçus et fabriqués au Canada, sont rares. Un exemple est le chasseur à réaction Avro « Canuck » de 1955, produit par la Reliable Toy Company. D’autres exemples sont les divers trains du Canadien Pacifique et du Canadien National, à partir des trains en fonte du début du 20e siècle jusqu’aux trains des années 1950 fabriqués par Minnitoys d’Orillia (Ontario).
L’utilisation de symboles canadiens pour identifier les jouets canadiens est une des caractéristiques de nos jouets. La feuille d’érable est fréquemment utilisée pour renforcer l’identité nationale, et la compagnie « Lil’ Beaver Trucks » utilisait non seulement le nom « Beaver » (castor) dans son nom mais aussi les symboles du castor et de la feuille d’érable sur ses étiquettes.
Les progrès dans la manufacture de jouets durant les années 1930 et 1940 ont été complètement annulés vers la fin des années 1950 et le début des années 1960 alors que la concurrence accrue de la part des compagnies américaines et japonaises a, à toutes fins pratiques, mis fin à l’industrie canadienne du jouet.