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L'arrivée des étrangers - les 500 dernières années

Premières relations

Intermédiaires et trappeurs

Jusqu'au début des années 1800, les marchés semblaient infinis pour le commerce entre Européens et Autochtones. L'Europe voulait des fourrures et les sociétés autochtones absorbaient les biens commerciaux. Dans les grandes régions de traite, les gens ne vivaient pas tous près du poste. Certains Autochtones sont devenus des intermédiaires. Ceux-ci faisaient parvenir les fourrures au poste et s'occupaient de faire distribuer les biens manufacturés aux Autochtones vivant à une certaine distance.


Seau de la Compagnie de la Baie d'Hudson
Fabrication commerciale
sans date
laiton et fer
Musée canadien des civilisations, I-B-2,
D2002-013109, CD2002-244
Seau - I-B-2 - D2002-013109 - CD2002-244

Une fois par an, les intermédiaires assiniboines et cris se rendaient à York Factory à bord de canots remplis de fourrures traitées pendant l'hiver. Pour que les échanges se fassent dans un climat de bonne entente, les marchands européens et autochtones tenaient des cérémonies avant de commercer. Comme pour le commerce entre Autochtones, au cours de cette cérémonie, on fumait le calumet et on faisait des discours, puis les chefs de la traite et le commandant du poste échangeaient des cadeaux.

Certains chefs de la côte du Pacifique sont devenus des intermédiaires très riches. Au début, des navires américains, britanniques et russes se rendaient jusqu'à des villages le long de la côte ouest pour se procurer des fourrures de loutre de mer. Au début des années 1800, la loutre de mer était presque disparue. Les Autochtones de la côte ont alors commencé à apporter des biens manufacturés à l'intérieur des terres pour les échanger contre les fourrures qui y étaient abondantes.


Daniel Wigaik, un chef gisgega'as, montre la variété et l'abondance des fourrures de l'intérieur de la Colombie-Britannique, Hazelton, 1923, photo de Marius Barbeau
Musée canadien des civilisations, 59502, CD94-630-012

Daniel Wigaik - 59502 - CD94-630-012

Outre des fourrures, les commerçants non autochtones de la côte ouest achetaient des sculptures en argillite, en ivoire et en bois, des paniers et des chapeaux tressés et d'autres articles. Beaucoup de ces objets ont abouti dans les cabinets de curiosités de clubs d'officiers partout dans le monde. Ils en sont venus à faire partie des collections de musées dans des endroits aussi divers que Boston, Londres, Saint-Pétersbourg et Madrid.


Pipe à panneau représentant un navire
Haïda
1872
argilite et os
Musée canadien des civilisations, VII-B-746, CD95-443-038

Pipe - VII-B-746 - CD95-443-038

 
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