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L'arrivée des étrangers - les 500 dernières années

Les croyances religieuses

L'agriculture ou les modes de vie traditionnels ?

Les missionnaires faisaient également la promotion de l'agriculture comme base d'un mode de vie chrétien stable. Les programmes des pensionnats se partageaient entre enseignement théorique et enseignement pratique, c'est-à-dire les tâches ménagères pour les filles et les travaux agricoles pour les garçons. Loin de leurs familles, les enfants autochtones n'apprenaient pas ce dont ils avaient besoin pour réussir dans les affaires économiques autochtones.


Fermiers autochtones dans les Prairies, vers 1906-1910, photo d'Edmund Morris
Gracieuseté des Archives du Manitoba, Collection d'Edmund Morris, image 510, N15364

Fermiers autochtones - Archives du Manitoba - N15364


(en haut) Joug à bœuf à nuque double
Canadien
sans date
bois
Musée canadien des civilisations, B-23, CD94-418-034

(en bas) Râteau
Canadien
sans date
bois, métal et corde
Musée canadien des civilisations, 988.77.827, CD95-604-045

Joug - B-23 - CD94-418-034 Râteau - 988.77.827 - CD95-604-045

À l'époque où l'on a créé les pensionnats, le ministère des Affaires indiennes distribuait des semences et des socs de charrue aux bandes amérindiennes. Souvent, ces ressources ne convenaient pas aux sections du territoire des réserves, beaucoup plus petites que celles attribuées aux fermiers non autochtones.

Les Autochtones exprimaient leurs croyances directement par leur utilisation traditionnelle de la terre et de la mer. Quand l'État a divisé le territoire, il a été plus difficile pour les Autochtones de poursuivre leurs activités de chasse, de pêche et de cueillette. Les enfants perdant toute possibilité d'acquérir une éducation autochtone, les systèmes de croyances originaux se sont effrités.

Hameçon - VII-F-296 - CD98-003-014
Hameçon
Nuu-chah-nulth
1893
bois, écorce de cerisier et fibre
Musée canadien des civilisations, VII-F-296, CD98-003-014

Akatsim-Atsissi - Bibliothèque et Archives Canada - C-024487 Pointe de flèche - MjVg-1:2095 - D2002-013458 - CD2002-347
(à gauche) Akatsim-Atsissi (Fumée-qui-siffle), Piégan
Gracieuseté : Bibliothèque et Archives Canada, C-024487

(à droite) Pointe de flèche
1745-1755
Rat Indian Creek, rivière Porcupine (Yukon)
cuivre
Musée canadien des civilisations, MjVg-1:2095, D2002-013458, CD2002-347


« Au début des années 1900, Pitseolak, un aîné inuit de Pangnirtung, a accompagné des chasseurs de baleines écossais et américains à la poursuite de baleines boréales. Il croyait que les chasseurs inuits locaux avaient plus de succès à la chasse que les chasseurs non autochtones parce qu'ils se conformaient aux règles de vie du chaman.

Les Inuits ne criaient pas et ne se félicitaient pas comme les chasseurs yankees quand ils harponnaient une baleine qui les remorquait à grande vitesse.

Au contraire, les Inuits restaient tranquillement assis durant cette partie de la chasse, prenant soin de ne pas laisser tomber de cendre de leurs pipes dans l'eau ou de faire quoi que ce soit qui puisse offenser la baleine. »

- James Houston, manuscrit inédit

Toutefois, avec le temps, les outils et les techniques de chasse des nouveaux venus ainsi que leurs attitudes réduisirent lentement les anciennes croyances des Autochtones en un lien spirituel avec les animaux qui avaient assuré leur subsistance bien avant l'arrivée des étrangers.

 
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