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L'art haïda
Art haïda




   Le coffre au trésors
   des chefs





*Vêtement

*Atours de tête
*Hochets
en forme de
Corbeau

*Boucliers
de cuivre
Atours de tête (Chapeaux tressés et peints)

Des gravures anciennes d'artistes russes représentent des chefs de la côte septentrionale portant des chapeaux tressés et peints de lignes figuratives représentant des emblèmes familiaux à l'époque des premiers contacts avec les Européens. Des femmes haïdas confectionnaient ces chapeaux en écorce d'épinette admirablement tressée, sur lesquels des hommes peignaient les emblèmes de la famille qui en avait commandé la confection. La calotte de ces chapeaux comportait souvent des anneaux en vannerie tressée pour désigner les chefs de haut rang. On prétend que chaque anneau commémorait un potlatch donné par la personne qui le portait, ou au moins le nombre de fois qu'on lui avait demandé de danser au festin de quelqu'un d'autre. Certains chapeaux de la côte septentrionale comportent plus de vingt de ces anneaux.

Les femmes haïdas étaient expertes en vannerie, particulièrement de racine d'épinette, qu'elles utilisaient pour tresser non seulement des chapeaux, mais également des paniers et des nattes. Leur travail diffère de celui des femmes tsimshianes, qui utilisaient surtout des bandes d'écorce de cèdre. Il semble que cette différence remonte à au moins 2 000 ans, si l'on en juge par les articles de vannerie retrouvés dans le port de Prince Rupert.




VII-B-1135 Les corbeilles peu profondes en racine d'épinette finement tressée telles que celle-ci, qui est ornée d'un Castor emblématique, étaient tout à fait à leur place dans les demeures victoriennes. Celle-ci fut exécutée par Isabella et Charles Edenshaw pour être vendue à des voyageurs, mais elle est de style et de fabrication authentiquement traditionnels.

Recueillie à Masset en 1898 par Charles F. Newcombe.
MCC VII-B-1135 (S94-6777)




Les chapeaux et les paniers étaient tressés sur un moule approprié aux dimensions et à la forme souhaitées et posé sur un pied. Les motifs étaient soit peints, soit tressés. Les couleurs utilisées se limitaient au rouge et au noir, rehaussés à l'occasion d'un peu de bleu ou de vert. Dans le cas des dessins tressés, on utilisait, pour contraster avec le fond, de l'écorce de couleur naturellement foncée, mais aussi des fibres végétales teintes en marron, en noir, en rouge ou en jaune.




74-15907 Femme de Masset en train de tresser un panier sur un moule, 1897. Ces paniers constituaient pour les femmes une importante source de revenu grâce au tourisme naissant.

© The Field Museum, Neg. CSA854
Photographe : Edward P. Allen




Au début de la période historique, les femmes haïdas vendaient aussi leurs paniers et leurs chapeaux aux Européens et aux Américains qui commerçaient ou qui voyageaient en territoire haïda. Les chapeaux tressés et peints étaient devenus un article très prisé des touristes à la fin du siècle dernier, et certains artistes haïdas éminents de l'époque, notamment Tom Price, John Robson et Charles Edenshaw, ont peint nombre de spécimens magnifiques. Isabella, l'épouse de Charles Edenshaw, était très experte dans le tressage des chapeaux et, au dire de leur fille, Florence Edenshaw Davidson, ses parents ont passé de nombreux hivers à confectionner des chapeaux, des plateaux et des paniers en écorce d'épinette peints destinés à la vente. Les chapeaux confectionnés par les Edenshaw se distinguent par un motif qui évoque une rose des vents au sommet de la calotte.




VII-B-899 Chapeau en écorce de cèdre tressée, avec motif de Grenouille peint à la main par Charles Edenshaw. L'étoile à quatre branches bicolores est la signature de cet artiste.

Recueilli à Masset en 1911 par C.C. Perry.
MCC VII-B-899 (S92-4284)




VII-B-1021, 1022, 1024 Pinceaux décorés avec poils de porc-épic et traces de pigment, recueillis en 1905 dans trois villages différents par Charles F. Newcombe. À gauche : Le pinceau de Skidegate est un des joyaux de l'art miniature haïda; il montre un chasseur grimpant dans un arbre avec un arc et une flèche pour tirer sur un oiseau, en haut.
MCC VII-B-1022 (S92-4388)

Au centre : Sur le pinceau de Masset, on voit une figure humaine à l'énorme langue lui descendant jusqu'aux pieds. Les langues très étirées sont associées aux ours, et la position des mains, dirigées vers le bas, est aussi caractéristique des ours. On voit en bas une tête d'Oiseau-Tonnerre
MCC VII-B-1024 (S92-4388)

À droite : Le troisième pinceau, qui provient de Kasaan (Alaska), est orné d'une figure d'Ours debout.
MCC VII-B-1021 (S92-4388)




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