IN MEMORIAM : Bill Reid (1920-1998)

Notes biographiques
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Bill Reid, 1920-1998

« La qualité de l'œuvre de Reid a rétabli l'art autochtone sur la scène mondiale. »
Traduction libre, d'après Michael Ames, cité dans Pat Lush, «A transformer of existing things», Ryerson Rambler, no.28 (automne 1985), p.9

« Je gagne ma vie parce que je suis un homme de métier honnête et que je m'y consacre entièrement. Ce sont des pastiches que je crée... Ils ressemblent aux créations haïdas du XIXe siècle tout en les dépassant. Une fois que l'on s'y met, on découvre des voies à explorer et la souplesse n'a plus de limites. C'est une charge émotionnelle considérable qui leur est insufflée. »
Traduction libre, d'après Bill Reid cité dans Edith Iglauer, «The Myth Maker», Saturday Night, vol.27, no.2 (février 1982), p.20

Reid s'est marié pour la première fois en 1944. Une fille, qui habite aujourd'hui à Skidegate, est née de cette union. Il a rencontré sa troisième femme, Martine, en 1975 alors que celle-ci faisait son doctorat en anthropologie à l'université de la Colombie-Britannique et qu'elle a sollicité l'artiste quant à la possibilité d'organiser une exposition sur l'art de la côte ouest qui serait présentée en France, son pays natal. Ils se sont mariés en 1981.

Bill Reid; © Gordon Miller Au cours de sa carrière, il a reçu un doctorat honorifique de l'université Simon Fraser, de l'université de Victoria, de l'université York, de l'université Western Ontario, de l'université Trent, de l'université de la Colombie-Britannique et de l'université de Toronto. Il a également remporté les distinctions suivantes :

  • le prix Molson de la réalisation culturelle décerné par le Conseil des Arts du Canada (1976), un des plus grands hommages attribués au Canada dans le domaine;
  • le Diplôme d'Honneur (Conférence canadienne des arts) de service aux arts (1979);
  • la bourse Ryerson (1985);
  • le prix Bronfman d'excellence en artisanat (1986);
  • le Prix de la Banque royale pour réalisation canadienne exceptionnelle (1990).

tableau : Gordon Miller

Pendant plus de vingt-cinq ans avant sa mort, Bill Reid a été affligé par la maladie de Parkinson. Parfois, il ne disposait que de quelques heures, voire quelques minutes, à consacrer directement à la sculpture. Toutefois, sa lucidité et sa volonté sont demeurées intactes et c'est ainsi qu'il a pu poursuivre ses projets, avec l'aide de personnes prêtes à lui prêter main-forte, qui n'hésitaient pas à abandonner leurs propres entreprises artistiques pour lui donner un coup de main.

Onze jours après la mort de Bill Reid, le mardi 13 mars 1998, une cérémonie commémorative s'est déroulée au musée d'anthropologie de l'université de la Colombie-Britannique. Plus de mille personnes y avaient été conviées. Plus de cinquante personnes prirent la parole à cette occasion -- y compris d'éminents représentants politiques, des artistes et des chefs haïdas -- pour faire l'éloge funèbre de l'artiste. Celui-ci avait exprimé le désir que ses cendres soient répandues à Tanu, village natal aujourd'hui déserté de sa grand-mère, mais qui était autrefois un important centre artistique haïda. Ce désir fut concrétisé au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée au mois de juin suivant.


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