|
Les fouilles archéologiques
L'introduction à l'archéologie
L'archéologie est fondée sur des méthodes
contrôlées de prospection et d'excavation qui visent la
récupération d'objets et de vestiges qui
révèlent de l'information sur l'organisation et les
activités de peuples disparus. Il est ensuite possible de
recréer les rapports entre ces objets et vestiges et de cerner
des aspects de leur signification culturelle. Comme les objets qui
résistent à l'épreuve du temps sont en grande
mesure des outils, des armes et autres instruments, les archéologues
attachent une grande importance aux techniques employées par les
peuples disparus.
|
Reproduction d'une massue de guerre en andouiller
utilisée comme symbole d'autorité
vers l'an 1000
Site Boardwalk, fouillé en 1968
(GbTo-31-211)
|
Les archéologues emploient divers termes pour qualifier leurs
découvertes. Les objets délibérément
façonnés à une fin précise, comme les
outils et ornements, sont appelés « artefacts » et
tous les artefacts provenant d'un même site sont appelés
« assemblage ». Les structures, y compris les vestiges de
demeures et les endroits réservés à la
préparation et à la cuisson des aliments, sont
appelés « caractéristiques ». Le terme
« échantillons » désigne une collection
contrôlée d'ossements, de graines, de coquillages,
de sols et de cendres de bois.
On distingue bien des types de sites les sites d'habitation,
les sites d'abattage de bêtes, les sites de carrière de
pierre et les sites de sépulture et chacun exige
l'emploi de techniques d'excavation différentes. Il demeure
toutefois qu'en général, pour établir les rapports
entre les artefacts, les caractéristiques et les échantillons,
les archéologues établissent d'abord la carte et le
quadrillage du site à fouiller, constituant des carrés de
taille uniforme.
Ensuite ils fouillent les dépôts à l'intérieur
des carrés et enregistrent la localisation des vestiges qu'ils
trouvent, c'est-à-dire qu'ils notent leur distance et leur
profondeur à partir d'un ou de plusieurs points de
référence fixes. L'interprétation de ces
objets-témoins rend possible la reconstitution d'une
série d'évènements s'échelonnant sur
une période de temps et de construire un modèle du site.
La stratigraphie est un des fondements de l'archéologie.
Simplement, elle signifie que les vestiges les plus anciens d'un
site sont les plus profondément enfouis et que les vestiges
trouvés dans les couches supérieures sont de plus
en plus récents, jusqu'à ceux, contemporains, qui
affleurent le sol. La stratification peut varier considérablement
d'un site à l'autre, ce qui complique d'autant la tâche
des archéologues.
Il peut arriver à certains sites que les couches naturelles
soient absentes et que les dépôts reposent à
plusieurs mètres de profondeur dans le même type de
sol. À d'autres endroits, les strates ont pu être
dérangées, soit par des phénomènes
naturels, soit par l'activité humaine. Toutefois, que les
archéologues fouillent en fonction des strates naturelles
ou d'unités arbitraires, il demeure habituellement possible
de déterminer l'âge des artefacts en fonction d'autres
objets mis au jour au même endroit en notant le niveau auquel
ils ont été découverts.
La datation des vestiges est établie en fonction de l'endroit
exact où un artefact ou un autre indice a été
trouvé. L'établissement de la séquence culturelle
à un site donné se fait principalement selon la datation
relative, qui consiste principalement à déterminer que
tel vestige est plus ancien ou récent qu'un autre. Les dates
qui sont associées au calendrier moderne sont dites absolues.
Les méthodes de datation fondées sur l'analyse des
propriétés physiques ou chimiques de certains vestiges,
ainsi qu'en employant d'autres techniques, se sont
considérablement perfectionnées au cours des
dernières décennies et ont simplifié quelque peu
les méthodes de datation relative et absolue. Il demeure
toutefois que la datation des objets peut poser certaines
difficultés pour l'archéologue.
|