Quêtes et songes
hyperboréens


La vie et l'art
d'un peuple ancien de l'Arctique


Cette exposition était présentée au Musée canadien des civilisations du 17 octobre 1996 au 19 mai 1997.


Trois mille ans avant l'arrivée des Inuit, un peuple destiné à accomplir des exploits remarquables occupait déjà l'Arctique canadien. Nommés Paléoesquimaux par les archéologues, ils acquirent graduellement les connaissances qui ont permis, pour la première fois, aux humains de survivre dans la partie la plus froide et la plus austère du monde habitable. Vivant au-delà des adaptations humaines connues, cette ancienne société a produit d'uniques sculptures ravissantes et intrigantes. Elle a créé des objets d'une telle beauté qu'ils procurent du plaisir même aux étrangers que nous sommes.

Les collections du Musée canadien des civilisations renferment plusieurs centaines de sculptures mises au jour dans des sites paléoesquimaux. Ces sculptures constituent l'une des plus grandes collections d'art préhistorique au monde et permettent d'approfondir une religion et une vision du monde des temps anciens. L'exposition présente l'art paléoesquimau à la lumière d'un mode de vie adapté de façon singulière au milieu remarquable de l'Arctique nord-américain.

Le plan de l'exposition elle-même est en forme de cercle. En périphérie du cercle, des vidéos, des reconstitutions, des photographies et des artefacts présentent l'histoire et la culture des Paléoesquimaux. Le cercle comporte quatre segments, dont les trois premiers traitent de divers aspects de l'art et des croyances des Paléoesquimaux. Le dernier segment correspond à une salle où sont exposées plusieurs des plus belles sculptures de la collection du Musée canadien des civilisations. Le présent guide en direct vous fournira des renseignements qu'on ne pouvait pas inclure dans le texte de l'exposition faute d'espace.



Une partie de l'affleurement rocheux

L'affleurement rocheux

L'entrée de l'exposition est marquée par une grande reproduction d'un affleurement rocheux sur lequel sont gravées des douzaines de visages. Trois sites de pétroglyphes ressemblant à cette reproduction se trouvent dans de petites îles dans le détroit d'Hudson, non loin du littoral septentrional du Québec. Les gravures ont été réalisées par les Paléoesquimaux, il y a probablement 1000 ans environ. On ne connaît pas la signification de ces visages. On ne sait même pas s'ils représentent des humains ou des esprits humanoïdes; les lignes qui rayonnent de quelques-uns indiquent peut-être un pouvoir surnaturel. Le fait que des sites de pétroglyphes soient si rares nous permet de supposer que ces endroits revêtent un caractêre spirituel.

Le petit masque de Tyara

Masque de Tyara
Le premier artefact présenté dans l'exposition est un des exemples les plus célèbres de l'art paléoesquimau. Ce petit masque en ivoire a été mis au jour au site de Tyara, un village qui remonte à 2000 ans situé sur la côte méridionale du détroit d'Hudson. Des visages semblables existent parmi les pétroglyphes qui se trouvent dans les îles avoisinantes. Ce masque distinctif a une forme ovale en pointe, alors que le bord supérieur du front est concave et forme une pointe aux deux extrémités, imitant des «oreilles». Ces oreilles, et le bas du visage légèrement pointu, confèrent un caractère vaguement animal à une image qui est essentiellement humaine et sereine. Les liens qui existent entre les humains et les animaux constituent un thème récurrent dans l'art paléoesquimau et correspondaient évidemment à un aspect important de leurs croyances religieuses.

Menu principal