La facture
Opus 14 - Vielle à roue

 
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    Instrument des ménestrels, des pèlerins, des mendiants, la vielle à roue jouait un rôle important dans la musique profane du Moyen Âge. Vers le XIVe siècle, après l'époque de la peste noire, on associe principalement la vielle à roue aux mendiants et aux musiciens aveugles, et on lui attribue généralement peu de valeur.

      Vielle à roue - MCC91-25/S93-2627/CD95-729 Vielle à roue
    Par Daniel Thonon
    Saint-Marc-sur-Richelieu (Québec)
    1990-91
    Acajou, amarante, érable, épinette, ivoire de récupération, boyau, laiton, cuir
    70 x 39 x 9,3 cm

    Au XVIIIe siècle, elle devient le symbole musical par excellence de la vie pastorale, dû à l'engouement de la haute société pour la nature. On tentera, dans la littérature de l'époque, d'ennoblir ses origines comme on ennoblit son apparence en l'ornant d'incrustations de nacre, d'ébène, d'ivoire et de têtes sculptées. De nos jours, on utilise cet instrument dans des ensembles de musique ancienne ou pour jouer des musiques traditionnelles. La vielle à roue est répandue dans toute l'Europe, on la retrouve entre autres en France, en Allemagne, en Hongrie, en Italie, en Pologne et en Scandinavie.

    Daniel Thonon a fabriqué cette vielle d'après un modèle français du XVIIIe siècle. Sa caisse est dite « en crapaud ». Sa forme et la tête, plus spécifiquement, rappellent le style arabe très prisé à la cour où on aimait se déguiser en sultans ou en princesses persanes lors des fêtes.

    Fidèle à la tradition, le luthier a collé une inscription à l'intérieur du couvercle du clavier : « Cette vielle à roue, la treizième sortie de mon atelier m'a été commandée par le Musée canadien des civilisations. Funeste hasard, elle fut commencée et finie, jours pour jours en même temps que la dite "guerre du Golfe" qui elle, par contre, ne témoigne pas de notre civilisation. Cent jours, vingt-trois touches, une roue, quarante-six sautereaux et des milliers de morts. Daniel Thonon, Saint-Marc-sur-Richelieu (Québec), février 1991. »

         

    Daniel Thonon
    http://www.danielthonon.com

    Daniel Thonon Extrait vidéo
    Daniel Thonon
    Saint-Marc-sur-Richelieu (Québec)
    1991

    Bien que la facture de la vielle à roue soit sa spécialité, Daniel Thonon construit plusieurs types d'instruments anciens : rebec, vièle à archet, psaltérion, crwth, luth, etc., et il est également restaurateur de tous les instruments à cordes y compris, clavecin, piano-forte, clavicorde. Il est musicien, compositeur-arrangeur et il s'applique à faire connaître la vielle à roue et sa musique. En plus d'animer des ateliers, il est membre et président du groupe de musique traditionnelle « Ad vielle que pourra » et il est un des organisateurs du festival « Vielles et cornemuses » qui est le rendez-vous annuel des amoureux de la musique québécoise, française, irlandaise et bretonne.

    Né à Bruxelles, Daniel Thonon est entouré de musique dès son jeune âge puisque son père est pianiste de jazz. Il étudie le clavecin au Conservatoire de Genève et la facture de clavecin et d'instruments anciens au Conservatoire de Paris. Comme il s'intéresse à la musique médiévale, il en étudie les origines dans la musique arabo-andalouse au Conservatoire de Tlemcen en Algérie. Lorsqu'en 1977 il s'installe au Québec, il continuera d'avoir une vie musicale très active et sera membre pendant quelque temps de l'ensemble Claude Gervaise. À ce jour, il a construit plus d'une vingtaine de vielles à roue pour des musiciens de tous les milieux dont le groupe Pink Floyd qui possède trois de ses instruments.

    Opus 15 - Vielle à roue


      Vielle à roue - MCC74-1279/S95-09336/CD95-485 Vielle à roue
    Par Edward Turner
    Vancouver (Colombie-Britannique)
    1974
    Cerisier, séquoia, houx, ébène,
    érable de l'est, buis, laiton et acier, boyau
    63 x 25 18 x cm
    Étiquette collée à l'intérieur du couvercle du clavier : «Edward R. Turner, 420 W. Hastings St. Vancouver, BC, 1974»; gravé sur le dos du clavier : «E.R Turner, Vancouver»

    Cet instrument a été construit d'après un modèle anonyme du XVIIIe siècle, propriété de Paul Reichlin de Samstagern, Suisse. Le corps en forme de guitare est construit en cerisier. Cet instrument est semblable à un instrument de la collection du Conservatoire national de musique de Paris, fabriqué par le célèbre facteur de vielles à roue Pierre Louvet (1711-1784). Avec la tête sculptée, les incrustations d'ébène et de houx sur le pourtour de la caisse, cet instrument est d'une facture très soignée. C'est Edward Turner qui en a tissé la courroie.

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