Opus 20 - Contrebasse |
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e puis la fin du XVe siècle, la contrebasse a connu maintes formes. Dans l'orchestre, elle est l'instrument le plus grave et elle a comme rôle principal de supporter la basse et le rythme. Certaines uvres demandent d'ailleurs une grande virtuosité, comme Tableaux d'une exposition de Moussorgsky orchestré par Ravel en 1922; des concertos et sonates, écrits spécialement pour elle, en font aussi un instrument soliste. Dans la musique de jazz, la contrebasse tient une place importante. Le plus souvent jouée en pizzicato, elle insuffle une grande vigueur au rythme.
À cause de sa grande taille, le dos de l'instrument est habituellement en deux parties. Lorsqu'il est construit en une seule partie, comme l'est cet instrument-ci, la pièce de bois dont se sert le luthier doit venir d'un arbre qui a un diamètre au moins deux fois plus grand que la largeur de l'instrument. Ouvrons ici une parenthèse pour dire que le luthier débite normalement le bois en quartiers. Lorsqu'il utilise deux pièces de bois pour faire le dos d'un instrument, il choisit deux pièces voisines d'un même arbre qu'il place côte à côte pour créer un effet de miroir agréable à l'oeil. Peter Mach a utilisé comme modèle une contrebasse de Georges Louis Panormo qui appartient à un musicien de l'Orchestre symphonique de Montréal. Panormo (1774-1842) a passé toute sa vie à Londres où son père, un luthier d'origine italienne, s'était installé. Il construisait des instruments de la famille du violon, des archets et des guitares. Mach a construit cet instrument à la fin de l'automne et au début de l'hiver 1991, lorsque le degré d'humidité de l'air dans son atelier est plutôt bas. Dans de telles conditions, le bois qui est un matériau hydrofuge, rejette l'humidité qu'il contient et peut en absorber à nouveau une quantité relative sans nuire à l'instrument, lorsque le degré d'humidité de l'air s' élève. Peter Mach La lutherie a toujours fasciné Peter Mach, mais il apprend d'abord le métier de modéliste dans son pays natal, la Tchécoslovaquie, avant de s'attaquer à la lutherie. Ce n'est que lorsqu'il émigre au Canada, en 1969, qu'il s'initie à cet art avec un compatriote archetier et luthier, Joseph Kun. En 1976, il s'inscrit à l'École internationale de lutherie de Crémone. Après avoir terminé son apprentissage, quatre ans plus tard, il ouvre son propre atelier à Aylmer où il construit et répare les instruments de la famille du violon ainsi que les archets. Plusieurs musiciens de l'Orchestre du Centre national des Arts possèdent un instrument de sa facture.
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