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Opus 35 - Alto

 
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    L'alto n'a que très rarement joui de la considération dont on entoure le violon, mais pourtant les compositeurs ont peu à peu découvert la richesse de sa sonorité chaude, voilée, sombre, et veloutée.

      Alto - MCC92-9.1-2/S92-3482/CD95-652 Alto
    D'après l'école de Brescia
    Par David Prentice
    Flesherton (Ontario)
    1991
    Érable d'Ontario, épinette, ébène, acier
    Longueur totale : 68 cm;
    caisse : 41 x 24,5 cm;
    éclisses : 3,8 cm

    La brillance du violon provient de son rapport parfait entre sa tessiture et ses dimensions. Si on transposait proportionnellement ce rapport à l'alto, on obtiendrait un instrument trop grand et difficile à jouer. En trichant un peu sur ce rapport, le luthier obtient ainsi un instrument dont l'imperfection structurelle et acoustique lui donne sa sonorité et sa personnalité propres.

    L'alto se développe dans le nord de l'Italie et, vers 1535, il est déjà un membre bien établi de la famille du violon. Utilisé pour jouer les parties médianes dans les ensembles, l'alto a pour rôle principal de compléter l'harmonie. Ce n'est que vers le milieu du XVIIIe siècle que ses possibilités de soliste seront reconnues.

    L'alto trouve une place importante dans la musique de chambre, tout spécialement dans les quatuors à cordes. Le quatuor atteint, avec Haydn, Mozart puis Beethoven, une perfection qui en fait le genre le plus important dans la musique de chambre classique. Au fil de l'évolution de cette musique, on accordera une importance égale aux quatre voix, et l'alto avec le violoncelle dialogueront sur un pied d'égalité avec les deux violons. Lorsque Mozart et Haydn avec leurs collègues Dittersdorf et Vanhal se plaisaient à jouer en quatuor, c'est Mozart qui tenait la partie d'alto.


         

    David Prentice

    En 1980, David Prentice, violoniste, cherche un violon de meilleure qualité et hésite devant le prix. Il décide alors de se lancer dans l'aventure de la lutherie. Ce travail manuel lui fait retrouver, avoue-t-il, l'attrait qu'exerçaient sur lui la construction de modèles à échelle réduite et le jeu de Meccano de son enfance. Il tente de puiser les informations nécessaires à la construction dans les livres, mais ceux-ci le laissent plutôt perplexe. Il rencontre le luthier Joseph Curtin qui lui prodigue de nombreux renseignements. Il commence la construction de son premier violon en s'inscrivant à un cours de lutherie donné par le luthier Phillip Davis au Ontario College of Art. Son premier instrument lui plaît assez pour qu'il décide de continuer dans cette voie.

    Durant les premières années, il construit des violons et des altos; il reçoit alors aide et conseils des luthiers John Newton et Joseph Curtin. David Prentice se spécialise ensuite dans la fabrication de l'alto, il apprécie particulièrement la liberté que lui laisse cette facture moins normalisée dans les dimensions et le design que celle du violon. Construisant un instrument à la fois, il trouve dans son travail quotidien un équilibre entre l'aspect technique et l'aspect sculptural et créatif. Sa clientèle se compose d'étudiants avancés et de musiciens professionnels. Ses instruments se retrouvent dans plusieurs orchestres symphoniques et quatuors à cordes à travers le Canada et les États-Unis.

    En 1990, il reçoit une bourse du Conseil des arts du Canada. David Prentice exprime ainsi sa fascination pour le son de l'instrument en devenir : « Le son représente pour moi l'aspect le plus fascinant de la lutherie. Comment atteindre constamment un son de bonne qualité? Comment en maximiser la puissance? Comment atteindre différentes couleurs? Toutes ces questions trouvent leurs réponses dans tellement d'éléments différents qui vont de la qualité du bois à la courbure des voûtes, au vernis et à l'assemblage. Le son est l'élément qui élève un travail d'ébénisterie de qualité à un art, l'art de la production du son. »

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