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Vêtements et parures |
Les anciens Égyptiens étaient très exigeants en matière de propreté et d'apparence. Les personnes qui n'étaient pas soignées étaient considérées comme inférieures. Tant les hommes que les femmes employaient des cosmétiques et portaient des bijoux. On croyait que l'amulette, un type de bijou, protégeait son propriétaire et lui donnait de la force.
Le lin cultivé par les agriculteurs était tissé pour donner la toile fine avec
laquelle on confectionnait les vêtements.
Les hommes de la classe
ouvrière portaient des pagnes ou de courtes jupes ainsi que de
longues tuniques retenues à la taille par une ceinture. Les jupes
étaient confectionnées dans une pièce de lin rectangulaire
qu'on enroulait autour du corps et qu'on attachait à la taille.
Les hommes fortunés ; portaient des tuniques descendant aux genoux,
des pagnes ou des jupes; ils portaient également des bijoux
un rang de perles, des cercles pour les bras et des bracelets. Les
femmes de la classe ouvrière portaient des robes drapées
ou des fourreaux moulants. Les femmes de l'élite rehaussaient leur
apparence à l'aide de maquillage, de boucles d'oreille, de bracelets
et de colliers.
Les hommes et les femmes portaient également des sandales en papyrus. Les sandales en fibre végétale ou en cuir étaient un type de chaussure très courant. Toutefois, hommes et femmes, y compris les riches, étaient souvent représentés pieds nus.
Lorsque les rois et les reines, les dieux et les déesses
étaient représentés dans des statues, des
sculptures des temples et des peintures murales, c'est la
beauté et la confiance en soi du sujet que l'on cherchait
à rendre. Les conventions artistiques égyptiennes
idéalisaient les proportions du corps. Les hommes sont
représentés avec de larges épaules, le corps
mince, bras et jambes musclés, et les femmes ont la taille
mince, le ventre plat, la poitrine arrondie. Tous portent
d'élégants vêtements et des bijoux, et sont
debout, élancés, la tête haute. Leur allure
majestueuse suscite le respect de tous ceux qui regardent ces portraits.
Sous l'Ancien Empire, les déesses et les femmes de l'élite
étaient représentées portant un fourreau aux larges bretelles.
Sous le Nouvel Empire, elles revêtaient des
fourreaux décorés de fil d'or et de broderies de perles
aux couleurs vives ainsi qu'un sorte de sari; le fourreau ne
comportait qu'une mince bretelle. Ces robes étaient en lin
et ornées de motifs superbement colorés et de perles. Sous le règne d'Amenhotep III (1390-1352
av. J.-C.), les vêtements des femmes étaient en lin
transparent très léger.
Les hommes portaient des jupes descendant au genou, des pagnes ou des
jupes en lin. Mais les pagnes en cuir n'étaient pas rares.
Leurs vêtements étaient parfois décorés de
fil d'or et de motifs perlés pittoresques. Les prêtres, les vizirs et certains fonctionnaires portaient
de longues tuniques blanches à une seule bretelle, et les
prêtres-sem (un des degrés du sacerdoce) portaient une peau
de léopard sur leur tunique.
Les membres de l'élite égyptienne engageaient des coiffeurs et prenaient grand soin de leurs cheveux. Ceux-ci étaient lavés et parfumés, et parfois éclaircis au henné. Les enfants se faisaient raser la tête, sauf une ou deux boucles ou une natte pendant sur le côté de la tête. C'était la mèche latérale de l'enfance, que le dieu Horus avait porté petit.
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(à gauche) Femmes portant des perruques et des cônes de parfum. Dessin : Winnifred Neeler, Musée royal de l'Ontario |
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(à droite) Perruque (réplique). Musée royal de l'Ontario |
Tant les hommes que les femmes portaient parfois des postiches, mais les perruques étaient plus courantes. Ces dernières étaient faites de cheveux humains et rembourrées en dessous de fibres végétales. Soigneusement disposées en nattes et en mèches, elles étaient souvent longues et lourdes. On les portait peut-être surtout lors de fêtes et de cérémonies, comme dans l'Europe du XVIIIe siècle.
Les hommes et les femmes de l'élite amélioraient leur
apparence à l'aide de divers
cosmétiques
:
huiles, parfums,
peintures oculaires et faciales. Les deux sexes se maquillaient
les yeux, bordant le plus souvent les paupières d'une ligne
de khôl noir. Pour se maquiller,
ils se servaient d'un miroir, comme aujourd'hui.
Les Égyptiens utilisaient des pigments minéraux pour fabriquer des cosmétiques. On broyait la galène ou la malachite sur des palettes de pierre pour produire la peinture oculaire. Appliquée avec les doigts ou un pinceau à khôl, celle-ci soulignait les yeux et les protégeait de la vive lumière du soleil. Sous l'Ancien Empire, on appliquait de la poudre de malachite verte sous les yeux. Le rouge pour colorer le visage et les lèvres était fait d'ocre. On appliquait sur la peau des huiles et des graisses pour la protéger, on les mélangeait pour en faire des parfums et on les ajoutait aux cônes d'encens portés sur la tête. Hommes et femmes portaient sur la tête des cônes parfumés. On a avancé qu'ils étaient faits de suif ou de graisse qui fondait progressivement, dégageant un parfum. On n'a retrouvé aucun spécimen de cône.
Dès les temps les plus anciens, les membres de
l'élite portaient des bijoux en guise d'ornement et pour indiquer leur rang
social. Bracelets,
bagues, boucles d'oreilles, colliers, épingles,
boucles de ceinture et amulettes étaient faits d'or et d'argent
incrustés de pierres précieuses telles que le lapis-lazuli,
la turquoise, la cornaline et l'améthyste. La faïence et
le verre servaient aussi à décorer les bijoux.
Les bijoux aux formes élégantes des Égyptiens
avaient souvent une connotation religieuse. Parmi les motifs figuraient
des images des dieux et des déesses, des symboles
hiéroglyphiques, et aussi des oiseaux, des animaux et des
insectes jouant un rôle dans le mythe de la création. Le scarabée, l'Oeil de
Rê, le lotus et le papyrus, le vautour
et l'épervier, le cobra ainsi que des symboles tels que le
nud d'Isis, l'anneau-shen (symbole d'éternité)
et l'ankh (symbole de vie) étaient courants. On
plaçait les bijoux d'une personne dans sa tombe, ainsi que de
nombreux autres objets personnels, pour qu'elle les utilise dans
l'au-delà.
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