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Royauté

Scène du jugement dernier; 
MCC PCD 2001-284-008 Le concept de royauté est essentiel à la compréhension de l'évolution de la civilisation égyptienne. Dans l'Ancien Empire, les rois étaient considérés comme des dieux incarnés, comme la manifestation physique du divin. Ce sont eux qui édifièrent les pyramides, symboles durables du pouvoir absolu des pharaons. Sous le Moyen Empire, le concept de royauté fut modifié. Les rois n'étaient plus considérés comme des dieux, mais plutôt comme des représentants des dieux sur la terre, choisis par eux. Ils devaient guider leur peuple. S'ils ne dirigeaient pas les affaires de l'État avec sagesse et justice, ils ne pourraient entrer dans le royaume céleste à leur mort.

Trois fragments de papyrus, qui ne remontent pas au-delà de la fin de la XVIIIe dynastie, nous donnent un aperçu du rôle et des responsabilités du pharaon. Le texte, adressé au roi Merykarê, l'incite à être un roi juste envers les opprimés, car toutes ses actions seront examinées au jour du jugement. Ce texte exhorte le roi à être consciencieux et travailleur, lui rappelant que le «créateur caché» est le juge suprême de tous.

Horus; 
MCC PCD 2001-272-081 Les dieux déterminaient qui serait le prochain roi. Pour désigner le nouveau roi, on utilisait divers moyens de divination et on consultait des oracles. Lorsque le roi montait sur le trône, il se métamorphosait en une incarnation vivante du dieu-faucon, Horus. À sa mort, il transmettait ses responsabilités à son successeur, qui dans de nombreux cas était son fils (bien que le fils aîné n'ait pas été toujours choisi comme successeur). Parfois, une personne qui n'avait aucun lien de parenté avec le roi lui succédait — un puissant vizir, un seigneur féodal. Il arrivait aussi qu'une nouvelle lignée de rois émerge après l'effondrement de la monarchie précédente.

Lorsque le roi mourait, il se rendait dans le monde inférieur, où ses actions terrestres étaient jugées. Si son cœur était pur et léger comme une plume, il devenait un Osiris. De cette façon, la charge de roi était transmise d'une génération à l'autre. La formule «le roi est mort, vive le roi» résume le principe de la royauté : le corps physique du roi meurt mais vit dans l'éternité; la charge de roi continue d'exister, passant d'une génération à l'autre.

Le concept égyptien de royauté rapelle la tradition chamanique des cultures autochtones et le droit divin des rois dans les civilisations modernes. Même si le rôle des monarques a perdu beaucoup de son importance au cours du XXe siècle, la foi dans la sagesse des dirigeants politiques (qui ont remplacé les monarques) pour s'occuper des affaires de l'État est encore fortement enracinée dans notre monde moderne.



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