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La vie après la mort |
L'attitude des anciens Égyptiens face à la mort était influencée par leur croyance en l'immortalité. Ils considéraient la mort comme une interruption temporaire plutôt que comme la cessation de la vie. Pour assurer la perpétuation de la vie après la mort, les gens rendaient un culte aux dieux, tant pendant qu'après leur vie sur terre. Lorsqu'ils décédaient, on les momifiait pour que leur âme puisse réintégrer leur corps, lui redonnant le souffle et la vie. On plaçait dans la tombe des objets domestiques et de la nourriture et des boissons sur des tables d'offrande à l'extérieur de la chambre funéraire du tombeau pour satisfaire les besoins du défunt dans l'au-delà. Des textes funéraires consistant en formules ou en prières étaient également mis dans la tombe pour aider le mort dans son voyage vers l'au-delà.
Afin de préparer la personne défunte pour ce voyage, des prêtres accomplissaient la cérémonie de l'«ouverture de la bouche» sur la momie et le sarcophage. Ce rituel complexe comportait une purification, un encensement, des onctions et des incantations. On touchait également la momie avec des objets rituels pour lui rendre ses sens la possibilité de parler, de toucher, de voir, de sentir et d'entendre. La cérémonie de l'«ouverture de la bouche» remonte au moins à l'ère des pyramides. À l'origine, elle était pratiquée sur les statues des rois dans les temples funéraires de ces derniers. Dès la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire), elle était exécutée sur les momies et les cercueils.
Le voyage vers l'au-delà était considéré comme fort périlleux. À bord d'une barque solaire, la momie traversait le monde inférieur, qui était rempli de serpents armés de longs couteaux, de dragons crachant du feu et de reptiles voraces à cinq têtes. Une fois arrivé dans le royaume du Douat (le pays des dieux), le défunt devait traverser sept portes en récitant sans commettre d'erreur une formule magique à chaque arrêt. S'il réussissait, il arrivait dans la Salle d'Osiris, le lieu du jugement.
C'était là que les dieux de la mort procédaient à la «pesée du cur», cérémonie au cours de laquelle on jugeait si les actes terrestres de la personne avaient été vertueux. La pesée du cur était surveillée par le dieu à tête de chacal, Anubis, tandis que Thot, le dieu de l'écriture, enregistrait le résultat.
Quarante-deux dieux écoutaient la confession du défunt qui se proclamait innocent de tout crime contre le divin et l'ordre social humain. Ensuite, le cur de la personne était placé sur un des plateaux d'une balance, une plume représentant Maât, la déesse de la vérité et de la justice, étant placée dans l'autre. Si le cur avait le même poids que la plume, la personne était justifiée et accédait à l'immortalité. Sinon, il était dévoré par la déesse Amémet. Cela signifiait que le défunt ne pourrait pas survivre dans l'au-delà. Lorsqu'un pharaon réussissait le test, il fusionnait avec le dieu Osiris. Puis il traversait le monde inférieur sur une barque solaire en compagnie des dieux pour se rendre au paradis, où il jouirait de la vie éternelle.
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