Les temples-pyramides s'inscrivaient dans une longue tradition
culturelle en Méso-Amérique. Déjà un
millier d'années avant, les
Olmèques érigeaient des
montagnes artificielles. La forme a évolué de pierres et
de terre que l'on entassait pour former des tas sur lesquels on
aménageait une plate-forme destinée à recevoir
un temple. Les Mayas ont innové en ajoutant à la
pyramide et au temple des façades taillées et peintes
qui exprimaient des messages politiques et religieux. En fait, ils
recouvraient toute la pyramide de plâtre, puis ils peignaient
le tout en rouge ou d'une autre couleur vive.
Les pyramides qui dominent les sites de ruines sont probablement
l'élément visuel le plus connu de la
Méso-Amérique.
Les installations cérémoniales dans les
villes mayas, c'est-à-dire les
places, les pyramides et les palais, étaient conçues de
façon à reproduire, à un niveau symbolique, le
paysage sacré tel
qu'il existait au moment de sa création par les dieux. Les
pyramides à gradins tronquées représentaient les
montagnes tandis que les temples qui les couronnaient symbolisaient
les cavernes qui permettaient de pénétrer au cur
même des montagnes. Tant les pyramides que les temples
étaient des lieux hautement sacrés. C'est depuis ces
endroits que les rois, manifestation humaine de l'axe central reliant
le Monde souterrain, le Monde moyen et le Monde céleste, usaient
de transes et de rites pour
accéder au monde surnaturel qui leur permettait de converser
avec les dieux. Chaque fois qu'un rite était
répété, l'énergie accumulée
croissait, servant à rendre le temple-pyramide d'autant plus
sacré. Les pyramides abritaient également les tombes
royales.
Les temples-pyramides avaient différentes formes structurelles :
certains étaient hauts et à forte pente, d'autres
étaient très larges, d'autres enfin étaient petits
et bas. Le temple même n'était pas grand. Il s'agissait
habituellement de deux ou trois pièces sombres dont l'une
était le sanctuaire fermé où le roi
exécutait les rites nécessaires. Le masque d'un monstre
cosmique quelconque était reproduit sur la façade de
certains temples. D'ailleurs, le mot maya qui désigne la porte
du temple signifie littéralement «la bouche de la
maison». Le temple-pyramide qui est érigé sur
l'Esplanade devant le MCC n'est pas inspiré d'une structure
authentique quelconque. Le monstre witz («montagne»)
dessiné sur l'arête de toit est un vautour.
À l'intérieur de la pyramide :
Les hiéroglyphes
La découverte de la
tombe de Pacal
Tombe de l'empereur Pacal
Villes mayas classiques