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Introduction |  
Origines du service postal |  
Traîneau à chiens |  
Races de chiens utilisées |  
Équipement des attelages |  
Charges maximales des attelages |  
Alimentation des chiens |  
Des conditions éprouvantes |  
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Carte des itinéraires postaux |  
Carte de la Côte ouest |  
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Notes |  
Bibliographie |  
Crédits |  


DES CONDITIONS ÉPROUVANTES

 

[Les tournées postales] comportaient toujours des aventures en perspective. Plusieurs font partie des anecdotes de cette époque agitée : la rivalité entre les chiens, les paris, et surtout le danger des rivières, une menace constante pour les voyageurs. Personne ne pouvait dire à quel moment la glace céderait sous ses pieds, le faisant ainsi sombrer vers son dernier repos58.


Courrier en provenance de Whitehorse, Livingstone Creek, Lower Laberge et Big Salmon traversant le lac Laberge, Territoire du Yukon, 1923
Courrier en provenance de Whitehorse, Livingstone Creek, Lower Laberge et Big Salmon traversant le lac Laberge, Territoire du Yukon, 1923
© Domaine public
Bibliothèque nationale et Archives nationales
du Canada, PA-062002


Le conducteur et son attelage pouvaient parcourir plus de 350 miles (563 km) chaque mois sur de nouvelles pistes et arriver toujours à l'heure.

La vie du musher et de son équipage était difficile et exigeante; le courrier ne savait jamais s'il allait survivre à son prochain voyage. Mais avant même d'entreprendre ses activités, un des problèmes auxquels il devait faire face, pendant la ruée vers l'or, était la pénurie de chiens et les prix exorbitants qu'il devait payer pour s'en procurer. À l'hiver de 1897, les expéditions de courrier furent peu nombreuses parce qu'on attendait toujours l'arrivée de chiens achetés à l'extérieur, ceux vendus à Dawson étant devenus trop dispendieux59. Les bêtes devaient être importées du Sud du Canada et des États-Unis, car les élevages du Nord ne suffisaient pas à répondre à la demande. S'ajoutait à cette situation une autre difficulté de taille : plusieurs des chiens importés ne survivaient pas aux rigueurs du climat ou à la distance qu'ils avaient dû parcourir pour arriver au Yukon. Le surintendant de la P.C.N.-O, Samuel Benfield Steele, écrivait dans un rapport :
« J'aurais été en mesure de faire parvenir deux caravanes de chiens à chaque détachement, n'eût été du fait que, en route pour Skagway via Vancouver, une centaine de ces magnifiques bêtes ont malheureusement péri60. »

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