Jerusalem: A Gate of Hope (Jérusalem : porte sur l'espoir)

Jerusalem: A Gate of Hope, 2000-2001
(Jérusalem : porte sur l'espoir)
Installation murale : résine acrylique moulée montée
sur une structure en bois, toile de plastique
Prêt de l'artiste
(Photo : Harry Foster  © Société du Musée canadien des civilisations)



«Dans Jérusalem : porte sur l'espoir, j'exprime l'amour que j'éprouve pour cette ville, ainsi que mes espérances de paix. Les portes de la vieille ville - des portes solides, robustes, pesantes - furent autrefois construites pour protéger les habitants contre une menace commune. La politique contemporaine a érigé une porte symbolique, superposée à l'ancienne; invisible et impénétrable, elle sert à enfermer les gens dans un conflit qui paraît insurmontable.»


Extrait du commentaire de l'artiste




D'origine palestinienne, Sami Zubi est né à Nazareth en 1956. Issu d'une famille pauvre, il est très tôt sensibilisé aux injustices sociales, notamment à l'oppression que vivent les femmes, et aux tensions qui déchirent son pays. En outre, il se distancie progressivement d'un certain traditionalisme qui tend à rejeter l'art occidental. Le façonnage de matériaux variés, la création d'images et l'observation des statues lui apportent une certaine paix de l'esprit : Je sentais qu'il existait autre chose, une alternative à la colère, à l'insatisfaction, à la vie réelle.

Sami Zubi
Sami Zubi, Ottawa, Ontario, 1999
Camille Zakharia
Procédé numérique Iris
Collection du Musée canadien des civilisations


Jeune adulte, il rêve de partir à l'étranger pour sortir de son milieu et élargir ses horizons artistiques. Parrainé par sa sœur, il arrive à Toronto en 1978. Le choc culturel passé, il entreprend des études de sculpture au Collège des arts de l'Ontario (1980-1984) et devient designer de meubles. Au bout de 13 ans, il déménage dans la capitale canadienne avec sa famille et entreprend un baccalauréat en arts à l'Université d'Ottawa (1996). Moins strictement technique, cette nouvelle formation lui permet de découvrir son propre style.

Pour ses œuvres sculptées, il privilégie le ciment, le bois, la résine acrylique, le plâtre et l'intégration de photographies en portant une attention toute particulière aux lignes, à la structure et à la surface de ses pièces. Il s'inspire d'objets d'art qu'il redécouvre lors de ses voyages à Jérusalem, comme les vieilles portes à motifs islamiques, mais également de certains symboles et éléments ornementaux de la culture arabe. L'art représente pour lui non seulement un moyen d'exprimer des préoccupations sociales et culturelles, mais aussi un puissant instrument de changement social et politique.

Sami Zubi a participé à plusieurs exposition en Israël, dans les territoires palestiniens et au Canada.