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Portraits de femmes canadiennes de descendance africaine
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Perpetue Muramutse
Extrait sonore

Première rencontre
PREMIÈRE RENCONTRE

« Lors de mes 18 ans, j'ai rencontré celui qui allait devenir mon mari. Il était très beau garçon. Je l'avais remarqué. Mais c'est le seul qui ne m'ait pas invitée de la soirée ! Aujourd'hui encore, je le lui rappelle ! »

La déclaration
LA DÉCLARATION

« Après cette soirée, je lui ai envoyé ma photo ». De l'ami au mari, il n'y a parfois qu'un pas.

Pour toi Faustin,
Je t'envoie seulement une photo, mais si cela était possible, je viendrais moi même. Chaleureusement à toi,
Perpétue

Perpetue Muramutse

J'ai tout abandonné du jour au lendemain. Ma famille et moi avons quitté le Rwanda le 13 juillet 1994. Quatre à cinq millions de personnes fuyaient les combats.

Nous avons perdu notre pays mais nous avons eu la chance d'en trouver un nouveau.

Propos recueillis lors d'une entrevue.


Née au Rwanda, Perpétue Muramutse a poursuivi des études d'enseignante en Belgique pour retourner ensuite au Rwanda. Sensible aux conditions de vie précaires de sa communauté, elle réoriente sa carrière vers le développement socio-économique et travaille pour le PNUD, la Banque Mondiale et Care.

La sortie de la mariée

LA SORTIE DE LA MARIÉE

Elle quitte le Rwanda en 1994 à cause de la guerre. Dans les camps de réfugiés au Zaïre, elle est responsable du programme de réunification des familles au sein de l'Unicef. « Les camps de réfugiés, ce sont des milieux où l'être humain se retrouve dans une situation de détresse totale. »

Perpétue arrive à Montréal en novembre 1997. Chacun des membres de sa famille arrive séparément. «  Lorsqu'on est réfugié, on n'a pas les moyens de dire : on se paie un voyage et puis on s'en va. C'est le sauve-qui-peut. » Les deux premières années d'exil sont très difficiles. « En arrivant au Canada, j'avais pour tout bagage quelques photos de famille et mes seules connaissances étaient mes trois enfants. Je me sentais complètement démunie. Pour la première fois de ma vie, je me trouvais dans une situation difficile sans entrevoir la moindre issue pour m'en sortir. »

Son engagement au sein d'organismes communautaires facilite son intégration. « Ce qui m'a aidée à reprendre espoir, c'est le côté humain de certains organismes. C'est là que tout mon potentiel s'est réveillé. Cela m'a encouragée à continuer, à reprendre ma vie en main, et ce fut comme un tremplin  vers d'autres aventures professionnelles. »

Depuis 1999, elle anime pour la Ville de Montréal des ateliers d'initiation au plaisir de la lecture pour parents et enfants.

L'écriture est une passion que Perpétue a toujours nourrie. Déjà au Rwanda, elle avait rédigé et publié des livres pour enfants. « Les enfants africains n'ont ni l'argent ni les moyens de visiter leur propre pays. À travers mes livres, je leur faisais faire un tour ! » Aujourd'hui coordonnatrice et membre de l'organisme Solidarité Femmes Africaines, Perpétue est l'auteure d'une pièce de théâtre-forum de réflexion sur la discrimination raciale intitulée « Le soleil n'oublie aucun village». « ... quoi qu'on fasse, le soleil brille pour tout le monde. Il ne peut être corrompu de quelque manière que ce soit. Au Canada, chaque citoyenne, chaque citoyen a le droit d'avoir sa place et le devoir de l'assumer. »



Une casserole, objet de vie et de survie
UNE CASSEROLE, OBJET DE VIE ET DE SURVIE

Un regard tourné vers les enfants
UN REGARD TOURNÉ VERS LES ENFANTS

Une réunion familiale. attendue
UNE RÉUNION FAMILIALE. ATTENDUE

Parc Akagera, Rwanda
PARC AKAGERA, RWANDA

L'agaseke
L'AGASEKE