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Portraits de femmes canadiennes de descendance africaine
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Martine Onana Otou
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L'homme de ma vie
L'HOMME DE MA VIE

« J'avais huit ans lors de notre première rencontre. J'avais 14 ans lorsqu'il m'a regardée, pour la première fois, comme une femme. Il m'a dit : « tu as grandi ». Nous avons eu cinq merveilleux enfants et en 2006, nous fêterons notre trentième anniversaire de mariage. »

Martine Onana Otou

Mon histoire avec le Québec est une histoire d'amour.

Mon mari était venu à Montréal suivre une formation. Il a suffi de deux mois pour que je m'éprenne éperdument de cette terre d'accueil. À la fin de mon séjour, je me suis dit : « Ah Seigneur ! Que j'aime ce pays ! J'aimerais un jour y vivre et y élever mes enfants. »

Le Cameroun, c'est le lieu où s'enfoncent profondément mes racines. Mon cordon ombilical y est enterré. Je ne peux même pas dire que je l'ai quitté, car même si des fleuves et des océans nous séparent, une partie de moi y demeure.

Propos recueillis lors d'une entrevue.


Martine Onana Otou est née à Yaoundé, au Cameroun. Elle a toujours nourri une passion pour le droit, mais son père a voulu qu'elle étudie en techniques administratives. Une fois son brevet de technicien supérieur en poche, elle a dit à son père : « Monsieur, voilà ton diplôme; maintenant je vais chercher le mien. » Quelques années plus tard, elle obtient son Diplôme d'études approfondies en droit à l'Université de Yaoundé.

Martine avec le pape

MARTINE ET LE PAPE

En 1986, elle rejoint au Sénégal son mari qui est affecté au bureau régional de l'Organisation de l'aviation civile internationale (O.A.C.I.) à Dakar. Nommée deuxième secrétaire à l'ambassade du Cameroun au Sénégal, elle est chargée du dossier des étudiants et stagiaires camerounais. En 1993, son mari est muté au siège de l'O.A.C.I. à Montréal.

Une fois installée à Montréal avec sa famille, Martine décide de se consacrer à l'éducation de ses enfants. « Je n'ai aucun regret car j'estime avoir choisi "la meilleure part". Pour rien au monde, en effet, je n'aurais voulu manquer les plus belles années d'une mère : celles où l'on éveille ses enfants à l'Amour ; celles où on reçoit leurs premières confidences ; celles où on leur inculque les principes de base de la vie. » L'ouverture aux autres est une valeur que Martine s'efforce de transmettre à ses enfants. « Je voulais faire de ces trésors que le Seigneur m'a confiés de bonnes personnes avant tout. Je leur dis toujours que la meilleure façon de participer à l'instauration de sociétés justes et pacifiques, c'est de s'impliquer. Ils sont Québécois et Canadiens, mais ils sont aussi Camerounais. J'essaie de leur léguer en héritage le meilleur des deux mondes ! » À une vie familiale bien remplie s'ajoute la rédaction d'une thèse de doctorat en droit sur le pluralisme juridique en Afrique, qu'elle compte soutenir en 2006. Très active dans le milieu communautaire, Martine nourrit depuis longtemps un rêve : celui de contribuer à créer un espace « qui serait à la fois une école, une église et un musée; en un mot, une maison ouverte aux jeunes originaires des cinq continents, désireux d'apprendre à Vivre Ensemble. »


Derrière un objet, un lieu, une personne aimée
DERRIÈRE UN OBJET,
UN LIEU,
UNE PERSONNE AIMÉE

Des éveilleuses de talent
DES ÉVEILLEUSES
DE TALENT

Mon premier trésor
MON PREMIER TRÉSOR

Le sens de Noël
LE SENS DE NOËL

Deux de mes soeurs et trois de mes petits trésors
DEUX DE MES SOEURS ET TROIS DE MES PETITS TRÉSORS

Mes amies de toujours
MES AMIES DE TOUJOURS

Martine avec Abdou Diouf
MARTINE AVEC
ABDOU DIOUF

Ma seconde vie
MA SECONDE VIE