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Portraits de femmes canadiennes de descendance africaine
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Emma Mbia
Extrait sonore

Ancêtres
ANCÊTRES

« Quelques mois avant mon départ pour Montréal, mon père m'a envoyé du Cameroun la photo de mon grand-père, comme pour me dire : « Nous te donnons la bénédiction. Pars, ma fille, nous te protégeons. » À Montréal, j'ai décidé de réunir ma grand-mère maternelle et mon grand-père paternel dans ce cadre. De leur vivant, ils ne se sont jamais vus. Aujourd'hui, ils sont avec moi, autour de moi. Intuitivement, je sais qu'ils en sont heureux. »


Tara enfant
TARA ENFANT

« Mon père enfant entouré de son père et de sa mère. Moment d'anthologie. »


Emma Mbia

C'est une sacrée histoire, l'immigration. Une aventure emplie d'émotions et de douleurs. Je suis en train de la vivre.

Je suis allée, en avion, d'un continent à un autre. Je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui partent de chez eux sur des radeaux, souvent au péril de leur vie. Cela me bouleverse profondément. Je ne l'oublie pas. Je suis très consciente de cela.

Quand je reçois une lettre, parfois, je pleure. Pas de douleur. D'émotion.

Propos recueillis lors d'une entrevue. Au moment de l'entrevue, Emma Mbia était installée depuis
deux mois à Montréal.


Emma Mbia est née à Paris. Son père est camerounais et sa mère métisse, de mère anglaise et de père noir américain. Elle découvre l'Afrique à l'âge de 11 ans, quand son père la fait venir pendant les vacances d'été.

Emma Mbia

« Mon amour de l'Afrique est venu peu à peu. Cela n'a pas été évident tout de suite. C'est aussi grâce à mon père si j'aime aujourd'hui autant ce continent. » Une formation en sociologie de la culture et en cinéma la mène à effectuer plusieurs études de terrain au Cameroun. « J'ai travaillé sur les musiques et les danses bikutsi. C'était une manière de connaître davantage ma culture ». L'Afrique, l'Europe, deux continents dont elle se sent issue : « Je me sens moi. Faite avec mes rencontres, mes sensibilités. L'Afrique est là. L'Occident est là. J'ai été heurtée parfois. En France, on te dit que tu es noire et en Afrique, que tu es blanche. À un moment donné, tu ne sais plus où t'habites. Il faut passer par ces phases de turbulences pour savoir où tu te positionnes. Les gens te collent toujours des étiquettes. Le plus important, c'est de savoir, toi, où tu te situes. » Emma a vécu plus de 30 ans en France.

En septembre 2004, elle s'installe à Montréal. « J'avais envie de me confronter à des choses nouvelles. Il fallait que je perde tous mes repères et que je change de continent. J'avais besoin d'un choc culturel ! » Partir, recommencer à zéro, intégrer une nouvelle société : « C'est comme un gros building et il faut que tu entres dedans », dit-elle. L'une de ses priorités est de trouver un emploi. « J'ai travaillé dans les milieux des arts et de la recherche. Tout ce bagage, je veux le projeter dans le milieu des médias. » Pour Emma, s'établir au Canada, c'est vivre une autre aventure de vie. « Je suis, ici, maintenant. Je suis dans la découverte. »


Le nouveau chez-moi
LE NOUVEAU CHEZ-MOI

Mfida, mon village
MFIDA, MON VILLAGE

Le Nyong, mon
LE NYONG, MON FLEUVE

Joséphine, ma grand-mère
JOSÉPHINE,
MA GRAND-MÈRE

L'au revoir des Pépettes
L'AU REVOIR
DES PÉPETTES

L'au revoir à Tara
L'AU REVOIR À TARA

Le cadeau
LE CADEAU

Montmartre
MONTMARTRE

J'ai deux amours, le Cameroun et Paris
J'AI DEUX AMOURS,
LE CAMEROUN ET PARIS

Douces pensées de Cécile
DOUCES PENSÉES DE CÉCILE
Carte 1, 2, 3