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Christine Paré
Extrait sonore

Mon ami...
MON AMI.

« Photo de mon ami assassiné. Il est avec moi tous les jours. Cette photo ne me quitte pas. »


Livres de mon ami
LIVRES DE MON AMI

« Ces livres m'ont été offerts par mon ami qui les a écrits et me les a dédicacés. Ces livres, je ne les prêterai jamais. »


Lettre d'une mère
LETTRE D'UNE MÈRE

« Lettre de la mère de mon ami qui a été assassiné. Lettre qui me montre l'affection qu'elle a pour moi. ».


Christine Paré

C'est une affaire d'impunité, d'injustice, qui m'a fait quitter mon pays.

J'ai regardé par la fenêtre et vu les premiers flocons de neige tomber. Je suis sortie avec mon parapluie pour me protéger. J'ai marché sous mon parapluie, mais je voyais que personne d'autre n'en avait. J'ai écrit à des amis : « Ça tombe sur nous comme de la farine, mais ça ne reste pas. »

Propos recueillis lors d'une entrevue.


Christine Paré est née en Côte d'Ivoire. Après le décès de son père, alors qu'elle a trois ans, la famille déménage au Burkina Faso. Elle poursuit des études en informatique au Bénin, puis s'établit à Ouagadougou, au Burkina. L'assassinat de son meilleur ami la pousse à immigrer au Québec. « Ce fut un déchirement. C'est une partie de moi que j'ai laissée au Burkina. Ce sont mes proches, ma famille, mes amis, mes souvenirs. »


UNE FEMME

En août 2000, Christine arrive à Rouyn, en Abitibi. Elle s'inscrit en gestion de projets à l'UQAT mais, se sentant très isolée, décide d'aller poursuivre ses études à Montréal, dans la même discipline. Après l'obtention de sa maîtrise, elle va s'installer à Calgary pour perfectionner son anglais. Pour payer ses cours, elle déniche un emploi de coordonnatrice des ressources à la mairie de Calgary. Elle y restera 10 mois. Aujourd'hui, tout en travaillant pour le Collectif des femmes immigrantes à Montréal, elle envisage de suivre une formation en administration des services communautaires à l'Université Concordia. « J'ai eu la chance de pouvoir changer de carrière. Même à 65 ans, on peut toujours changer. » Pour Christine, militer dans des associations des droits de la personne comme le Comité Canada Norbert Zongo, journaliste mort pour la justice et la liberté, demeure très important. « Informer les Canadiens sur ce qui se passe réellement au Burkina Faso. Quel que soit le pays, quand il y a une affaire d'injustice, je suis prête à m'engager et à militer aussi avec les Canadiens. » Engagement, études, travail, sans oublier le rêve. Celui de repartir, un jour, travailler en Afrique. « Ce continent nous a donné naissance et il a besoin de nous », dit-elle.


Toma
TOMA.

Le jour de ma graduation
LE JOUR DE
MA GRADUATION

Des hommes. pour la liberté
DES HOMMES.
POUR LA LIBERTÉ

Porteuses de souvenirs.
PORTEUSES
DE SOUVENIRS.

Une deuxième vie pour les objets
UNE DEUXIÈME VIE
POUR LES OBJETS

Voyageuse.
VOYAGEUSE.