|
|
Ce sont des objets qui ont des airs de
vacances.
De vraies vacances avec du temps devant nous, comme quand on a fermé
la porte du bureau, désactivé le cellulaire et que plus
personne n'est là pour organiser notre temps.
Vacances. Plusieurs de ces objets ne sont, ni une solution à
un problème, ni une réponse à une question, ni un
outil qui manquait. Et si certains sont utilitaires, leur ornementation
déborde
alors largement ce que requiert leur fonction.
Vacances. On n'a donc pas eu à les fabriquer selon les
règles de la rentabilité et de l'efficacité. Au
contraire, tout semble démesuré : milliers de coups
de marteau, de morceaux, de coups de pinceau. Milliers d'heures aussi,
car aucune technologie sophistiquée n'est venue disqualifier les
rythmes lents
et incompressibles du cerveau et du corps, lorsqu'il s'agit de concevoir
une œuvre, d'apprendre des techniques ou de maîtriser
la matière.
Vacances. À la limite, ces objets comptent peu, en comparaison
au plaisir
de travailler qui les a fait naître. Plaisir d'aller plutôt
que plaisir d'arriver : ayant eu tout son temps, on a pu faire et
défaire, imaginer les diverses possibilités, explorer les
détours. On a pu comprendre qu'on ne pouvait faire mieux et donc
éprouver l'inestimable
satisfaction du
travail bien fait. comme la satisfaction au retour de vacances
réussies.
|
|
|