Architectes de l'alliance avec les Mohawks
Mary et Joseph Brant, sœur et frère mohawks, servent de pont entre les Iroquois
et les Britanniques dans l’Amérique du Nord du XVIIIe siècle. Mary (ou « Molly »), par son mariage avec un dirigeant britannique, et Joseph, par son éducation, réussissent à se tailler une place enviable dans la société coloniale.
À titre d’ambassadeurs des Iroquois, ils défendent les intérêts des Mohawks.
En tant que membres influents de leur nation autochtone, ils récoltent des appuis pour les Britanniques assiégés. Toutefois, les Mohawks finissent par payer cher cette loyauté. L’indépendance américaine proclamée en 1783 les dépossède de leurs terres de la vallée de la Mohawk et fait d’eux des réfugiés loyalistes. Joseph Brant passera le reste de sa vie à tenter – en vain – de créer un nouvel État iroquois au Canada.
L’affaire est que les officiers, à Niagara, avec leur arrogance et leur fierté, ne savent ou ne considèrent pas que les intérêts du roi sont étroitement liés à ceux des Indiens.
Mary Brant, 1781
J’ai toujours considéré ces engagements, ou pactes, entre le roi et les nations indiennes comme une chose sacrée.
Joseph Brant, 1783
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