Le banquier des petites gens
En réalisant son rêve des caisses populaires, Alphonse Desjardins contribue
à briser le cycle de la pauvreté au Canada français. Issu d’une famille pauvre,
il comprend le dilemme auquel se heurte l’économie traditionnelle du Québec
fondée sur l’agriculture. Les banques préfèrent prêter leur argent aux grandes sociétés, déclenchant ainsi une pénurie de capital pour les fermiers et les
petites entreprises qui essaient tant bien que mal de grandir. Pendant des
années, Alphonse Desjardins – fervent catholique et citoyen actif au sein de
sa communauté – consacre chaque instant de ses temps libres à chercher
des appuis pour créer un mouvement coopératif où les épargnes des membres seraient réinvesties dans l’économie locale. En 1900, ce rêve se concrétise.
La caisse populaire est une organisation purement paroissiale, elle naît, elle grandit, elle se développe et prospère au milieu de la famille paroissiale. C’est son berceau tout naturel, c’est son foyer d’activité dont elle ne doit pas franchir les limites; elle est, en un mot, sur le terrain économique, le prolongement de la paroisse.
Alphonse Desjardins, 1912
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