Les Cinq marins disparus

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Navire


Le 20 août, à bord de l'embarcation du navire, on ramène l'homme inuit engagé comme guide vers le rivage pour lui permettre de récupérer son kayak. Bien que les cinq marins manœuvrant l'embarcation reçoivent l'ordre de le débarquer à un endroit visible à partir du navire, ils contournent à la rame une pointe de terre et se rendent jusqu'au village inuit. Les Anglais ne reverront plus jamais les cinq hommes ni leur embarcation.

«Après nombre de civilités et d'entretiens, nos marins commencèrent à leur faire confiance malgré les avertissements du capitaine. Cinq de nos hommes se rendirent à terre, où ils furent capturés avec leur embarcation, et on ne les revit plus jamais.»

(George Best, récit du voyage de 1576)

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Frobisher jette l'ancre et navigue aux alentours pendant deux jours. Il tire des coups de canon et sonne de la trompe pour rappeler ses hommes, mais en vain. Il essaie alors une autre tactique. Attirant un homme inuit près du navire, Frobisher le tire des eaux avec son kayak et le prend en otage en échange de ses hommes. L'enlèvement ne remporte pas le succès espéré.

Le premier captif; MCC S99-5424 Décoration
 
Le premier captif
 
Par Francis Back
 
Décoration

«Mais ces imprudents, au nombre de cinq dans l'embarcation, conduisirent l'étranger à terre à l'endroit indiqué. Du navire, le capitaine les vit remettre tranquillement leur embarcation à l'eau et, contrairement à ses ordres, s'éloigner à la rame autour d'une pointe de terre et disparaître sous nos yeux. Trois d'entre eux mirent pied à terre et les deux autres restèrent dans l'embarcation à quelque distance de la rive, de manière à être vus du navire d'où leurs camarades de bord firent des signes et du bruit afin de les rappeler à bord.
 
Les deux hommes se mirent de sitôt à ramer vers le rivage pour récupérer leurs camarades, disparaissant de nouveau, après quoi le capitaine ne les a plus entendus ni vus. Ce dernier, très angoissé d'avoir perdu son embarcation et cinq de ses meilleurs hommes, resta à l'ancre toute la journée et la nuit suivante, espérant avoir de leurs nouvelles. Malheureusement, il n'en fut rien et il en déduisit que les hommes avaient été capturés, puis retenus contre leur gré.

(Michael Lok, récit du voyage de 1576)

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