Les employeurs, les gouvernements fédéral et manitobain, le maire de Winnipeg et les « citoyens concernés » réagirent avec violence et agressivité à la grève générale de Winnipeg. Nombreux sont ceux qui prétendaient que la grève avait été fomentée par la One Big Union, par les bolcheviques et les immigrants européens. Ce n'était pas le cas. La détermination des forces combinées s'opposant à la grève suffit toutefois à porter un coup dévastateur à celle-ci, et au mouvement ouvrier en général.
Membres de la
« Brigade spéciale de la police » armés de matraques

Extrait d'une lettre ouverte du maire de Winnipeg, Manitoba Free Press, juin 23, 1919.

[TRADUCTION] Tout étranger qui menace, intimide ou harcèle de quelle que façon de futurs travailleurs peut s'attendre à une déportation immédiate vers la Russie ou son pays d'origine. Nous avons l'intention de purger la ville de tout hors-la-loi, d'intenter des poursuites et d'appliquer la loi de façon exemplaire. Par ailleurs, tous les citoyens respectueux des lois peuvent se sentir libres de vaquer à leurs occupations en sachant que la loi britannique les protégera au maximum. Aucun autre rassemblement à ciel ouvert, dans les parcs, les rues ou les endroits publics, ne sera autorisé, sauf avis contraire.

VIVE LE ROI!
Charles F. Gray, maire


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