Le 1er septembre 1939, quand des divisions de panzers allemands pénètrent en Pologne, peu de Canadiens et de Canadiennes auraient pensé que la Seconde Guerre mondiale s’étendrait jusqu’au 8 mai 1945, en Europe, et, au 15 août, dans le théâtre où combattent les forces japonaises. Beaucoup moins nombreux s’attendaient à ce que le gouvernement libéral de William Lyon Mackenzie King introduise des mesures de bien-être social qui constitueraient par la suite la pierre angulaire de la vie au Canada. Pourtant, à mesure que l’économie canadienne récupère de la dévastation des années 1930 et que le plein-emploi apparaît par la création d’industries de guerre, les fonctionnaires fédéraux commencent à planifier leur avenir. L’assurance maladie est encore une fois une préoccupation politique. Mais le public soutiendra-t-il ce projet ? Et les politiciens ? Et les médecins et les autres professionnels de la santé ? Comme on le verra, chaque groupe a ses propres raisons de soutenir la mise en place d’un régime national d’assurance maladie ou de s’y opposer.
« La socialisation de la médecine est inévitable. Elle est le résultat naturel de la demande publique de services médicaux adéquats et complets. »
— Le Dr J. C. Hossack, président de la Winnipeg Medical Society, 1942, traduction.