L’indignation du public face à l’incapacité du gouvernement provincial à administrer le régime efficacement et l’opposition à l’augmentation des cotisations et à la coassurance contribuent, en 1952, à l’élection de W. A. C. Bennett et du Social Credit Party. Le nouveau gouvernement élimine la caution et le délai de carence de six mois, réduit les frais de coassurance pour les soins hospitaliers à un dollar par jour et fixe la cotisation annuelle, pour 1953-1954, à 27 $ pour les individus et à 39 $ pour les familles. Dès 1954, 1 116 000 habitants de la Colombie-Britannique cotisent au régime provincial et 66 548 assistés sociaux sont également couverts. Toutefois, la modification la plus importante a lieu le 1er avril 1954, quand le gouvernement de Bennett supprime les cotisations et augmente la taxe de vente provinciale pour les services sociaux, qui passe de 3 % à 5 %, pour financer le régime. Et pour ceux qui se préoccupent du coût des services médicaux, la Medical Services Association of British Columbia offre un régime d’assurance prépayée qui compte 255 000 cotisants en 1954. L’expérience de la Colombie-Britannique dans le domaine de l’assurance hospitalisation sert de leçon aux autres provinces, car elle expose les pièges dans lesquels on peut tomber lorsqu’on prend un système qui fonctionne bien dans une région et qu’on le transplante dans une autre dont les mêmes bases économiques et géographiques diffèrent. Quoi qu’il en soit, tout comme le régime de la Saskatchewan, le British Columbia Hospital Insurance Service devient une référence importante pour les autres provinces, qui élaborent le leur.
W. A. C. Bennett, premier ministre de la Colombie-Britannique. La photo aurait été prise à Ottawa en avril 1955, probablement quand Bennett a assisté à la réunion fédérale-provinciale sur l’assurance hospitalisation.
© Bibliothèque et Archives Canada, PA-115138. Photographe : Duncan Cameron